granit ?… Mais les Taricheutes l’auraient tuée avant, tandis que j’ai favorisé sa résurrection glorieuse !… elle est à moi, bien à moi, et je l’emporte !…
Il voulut écarter Mahdoura, mais la jeune fille eut un rire dédaigneux.
— Il est possible que tu aies raison… Tu défends ton amour, moi je défends le mien ; et j’ai raison aussi…
— Mais je ne t’ai pas appelée !… Tu es venue me surprendre dans ma retraite !… Tu m’as étourdi par tes caresses, tes baisers, et j’ai succombé parce que la chair est faible !… Tandis que j’acceptais le plaisir charnel que tu m’offrais, mon âme était tout entière auprès de ma divine amante. Jamais je n’ai aimé qu’elle, et, plus jamais, je ne recevrai les baisers d’une autre femme !
Mahdoura eut une plainte de bête blessée.
— Prends garde ! gémit-elle.
— Que puis-je craindre de toi ?… Je te briserais comme un roseau si je le voulais.
— Tu ne l’oserais pas !
— Certes, il me répugne de frapper une femme, c’est pourquoi je te supplie, une dernière fois, de nous livrer passage.
— Non, dit-elle résolument.