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Tu dormais plein de grâce, enfant de l’Orient !
L’ange des songes d’or ouvrait en souriant
Ses ailes sur ta tête blonde,
Et ta mère veillait son trésor précieux ;
Mais nul ne devinait que de tes faibles yeux
Jaillirait l’aurore du monde !
Mais nul ne devinait, mystérieux martyr,
Que de ton sang sacré fécondant l’avenir
Sombre de haine et de souffrance,
Un jour tu doterais la frêle humanité
Des rayons de l’amour et de la liberté
Et de l’immortelle espérance !…