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Mais, par le fait, même quand le Culla est clair, même quand les trois autres sources (Sarvâstivâdins, Mahîçâsa- kas, Dharmaguptas) confirment son interprétation des (c points » de Vaiçâlî, nous sommes très loin de connaître autre chose que des traditions souvent susj)ectes. Il n'est pas douteux que les thèses sont définies par des auteurs qui, à tort ou à raison, les considèrent comme héréti- ques et qui connaissent les ressources prohihitives du Prâtimoksa ; et dès lors sommes-nous sûrs de l'exactitude de la définition ? Ou, pour mieux parler, que savons-nous avec certitude des nouveautés ?

L'âvâsakappa et Vanumati sont caractérisés dans le Culla par des gens qui ont sous les yeux les règles ecclésias- tiques que Sahbakâmin invoque dans l'espèce. Les mots abliuttâvinCi jxivâritena anatirittam sont introduits dans la définition de Vamatlnta et du gCimantara pour les faire tomber sous la formule de l'aliment « non restant. « De même pour la note « akûla » dans le cas des deux doigts. De même, peut-être, pour le ganahhojaua mis en cause par les Sarvâstivâdins à propos du « village ».

Ajoutez que le contexte, pseudo-historique, du concile, est plus que sujet à caution \

L'argumentation de M. Oldenherg, très faible, même quand on se place à son point de vue, qui se rapproche nécessairement de celui du rédacteur du Culla, quand on reconnaît l'autoi'ité du Culla et le caractère illicite des

��(1) Sur ce point, voir les observations de M. Kern et celles de M. Oldenberg. Je doute que le second ait convaincu le premier. — Les relations des Vajjiputtakas avec Devadatta d'une part, avec Vrjiputra, élèye d'Ananda, do l'autre, n'ajoutent rien à la vraisem- blance du récit.

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