Page:La Vallée-Poussin - Les Conciles bouddhiques.djvu/90

Cette page n’a pas encore été corrigée

82 I.K MISÉON. [294

lO. Jâtarûpurajata, « Or et argent )>. — « Selon toute apparence, remarque M. 01denl)ei'ii;, au concile de Vesrilî (soi-disant un siècle après la mort du Bouddha), la ques- tion de l'acceptation de l'or et de l'argent était le point essentiel du débat, au milieu d'une série de difféi-ences secondaires et subtiles ^ », On dirait peut-être mieux, à notre avis, que cette question est la seule dont on puisse croire avec une relative sécurité qu'elle mit aux prises Yaças et les Vajjiputtakas. En tout cas, il est admis que le jâtanlparajata présente ici une importance capitale.

On se rappelle l'épisode intéressant dont nous avons indiqué les traits principaux. Les novateurs sont-ils en quelque façon excusables ? Peut-on soutenir qu'ils con- naissent et respectent la loi, puisqu'ils la tournent ? Ou bien, au contraire, trouvons-nous ici une preuve que, non seulement le Vibhanga, mais encore le Prâtimoksa, n'étaient pas, à l'époque de Vaiçâlï, constitués comme ils le sont aujourd'hui '^ ?

Quand Yaças signale à Pievata les « énormités » des fauteurs d'hérésie et qu'il arrive, en dernier lieu, à la question de l'or et argent, Revata ne demande pas d'expli- cations, comme il a fait pour les huit premiers points ^.

��(1) Bouddha, trad. Foucher, p. 349, note.

(2) Oldenberg, Buddh. Studien, p. 632, n. 3. « Nur bei dem Streitpunkte ûber jataràparajata ist das, was die VesâlïmoQche fur zulâssig erklarteu, Iq Viuaya ausdriicklich als verboten namhaft gemacht. Hier also versagt unser Argument. Aber es ergiebt sich hier doch auch kein Gegeuargument. Dass jene Hâretiker hier etwas in der That Verbotenes einzul'iihren suchten und dies Bes- treben danu von den Orthodoxen mit Entriistung, unter Berufung auf den Verbotsparagrapheu, bekiimpft wurde, is ein durchaiis glaublicher Vorgang ».

(3) De même Sabbakamin interrogé par Revata.

�� �