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LES CONCILES BOUDDHIQUES

1. 4. Āvāsakappa ou « pratique de la demeure ». « Il est permis à plusieurs couvents (ou demeures) qui se trouvent dans la même « paroisse », de tenir des uposathas distincts[1] ». Comparer M. Vagga, II. 8. 3 : « À cette époque, deux salles d’Uposatha avaient été instituées dans une certaine paroisse. Les bhikkhus s’assemblèrent dans l’une et l’autre salle, parce que [les uns] pensaient « l’Uposatha sera tenu ici », [et les autres] : « l’Uposatha sera tenu là ». On raconta la chose à Bhagavat, qui dit : « Que personne n’établisse deux salles d’Uposatha dans la même paroisse…, j’ordonne la suppression de l’une des deux et je veux que l’Uposatha soit tenu [seulement] dans une place ».

Le M. Vagga désignerait ici la thèse hérétique par son nom technique qu’il ne viserait pas plus clairement la quatrième « innovation » de Vaiçālī, telle du moins que la définit le Culla[2].

5. Anumatikappa, ou « pratique de l’approbation ». « Il

  1. D’après Kern (Gesch., II, p. 252). Culla : kappati sambahulā āvāsā samānasīmā nānuposathaṁ kātun ti. Vinaya Texts : « Circuit-license : Is it allowable for a number of Bhikkhus who dwell within the same circuit, within the same boundary, to hold separate uposathas ».

    L’Uposatha est la cérémonie bi-mensuelle au cours de laquelle, tous les moines de la « paroisse » étant réunis, on lit le Pratimokşa. Les limites de la « paroisse » sont fixées par une décision solennelle des religieux résidant dans tel ou tel endroit. (Voir Kern, Gesch. II p. 49-53). Il faut être au moins deux pour tenir Uposatha.

  2. Interprétation des Dharmaguptas : « Dans le temple, outre les actes réglementaires, les novateurs en accomplissaient d’autres » (?) (On sait que temple = vihāra = couvent). — Voir Minayeff, p. 49. Les Mahīçāsakas ne mentionnent pas, semble-t-il, l’āvāsakappa. Pour les Sarvāstivādins, voir l’Appendice.