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LES CONCILES BOUDDHIQUES.

De même pour les autres points[1].

L’assemblée se rallie d’un vote unanime à l’avis de Sabbakāmin qui conclut : « Cette question est conclue, réglée une fois pour toutes. Cependant interrogez-moi sur ces dix points au milieu du Saṁgha, en vue de persuader ces bhikkhus ».

Et ainsi fut fait.

§ 9. « Et comme à cette récitation du Vinaya prirent part sept cents bhikkhus, pas un de moins, pas un de plus, cette récitation du Vinaya est appelée celle des sept cents ».


À première vue, il semble que l’hésitation des theras ; le souci avec lequel les tenants de la bonne cause, Yaças d’abord, puis Revata, cherchent des lumières et des patrons ; la profonde science que réclame l’examen d’un problème déclaré, par les bons comme par les méchants, par les « forestiers » comme par les « conventuels », « dur et mauvais » ; toute cette mise en scène qui précède l’assemblée, si intéressante, si amusante quand on nous représente les intrigues des Vajjiputtakas auprès de Revata et d’Uttara, — il semble, disons-nous, que tous ces préparatifs tournent court, et que le dernier des bhikṣus aurait, aussi bien que le centenaire, élève d’Ananda, « Père de l’église pour la terre entière », trouvé dans le Prātimokṣa ou dans le Mahāvagga les articles formels, édictés par Le Bouddha, qui condamnent les novateurs. On nous dit néanmoins que Revata cherche en vain à se dérober dans un cas aussi obscur et que les sages,

  1. En ce qui regarde le sixième point, dont le traitement est quelque peu différent, voir ci-dessous p. 66.