juste, est ratifié par tous les gens de bien ; on perdrait son temps à montrer que Çakyamuni ne peut nous enseigner ni métaphysique ni morale.
Mais peut-être les relations historiques du Bouddhisme et du Christianisme sont-elles plus dignes d’attention ? M. C. F. Aiken, professeur d’apologétique à l’université de Washington, assure que l’influence supposée des Suttas sur les Évangiles canoniques a ébranlé la foi d’un grand nombre de chrétiens de son pays[1] ; telle conférence de M. W. Hopkins à des « clergymen » indique la même préoccupation dans les milieux protestants conservateurs[2] ; un probe et sympathique Américain, tout en réformant l’orthographe anglaise, lie partie avec un professeur japonais pour découvrir des phrases bouddhiques dans saint Marc ou dans saint Jean : à leur avis, l’Évangile de l’Enfance surtout est très menacé[3]. — Il y aurait quelque affectation à passer sous silence cette controverse à laquelle moi-même j’ai pris part, à négliger les nombreuses coïncidences d’ordre narratif ou moral des an-
- ↑ The Dhamma of Gotama, the Buddha and the Gospel of Jesus the Christ, a Critical Enquiry into the alleged Relations of Buddhism with Primitive Christianity (Boston, 1900), p. vii.
- ↑ Dans l’article Christ in India, réimprimé dans India Old and New (Yale bicentennial publications).
- ↑ Buddhist and Christian Gospels, by Albert J. Edmunds, with English notes on Chinese versions by Masahar Anesaki, Pliiladelphia, 1908 (fourth edition).