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(nāman) qu’on donne aux choses, dans la notion (saṃjñā) qui accompagne ou suit ce nom, dans toute manière de parler (abhilàjxi) de ces choses en raison du nom et de la notion. L’essence des choses, — c’est-à-dire les caractères que nous leur attribuons et qui commandent tout l’ensemble de nos rapports avec elles (vyavahāra), — est causée par les noms, notions, appellations dont les choses sont l’objet. En d’autres termes, la cause de tel ou tel processus réside dans le fait que nous pensons, identifions, définissons, nommons telle ou telle classe de choses : par exemple, la pratique des idées d’éternel et de non douloureux, d’actes bons ou mauvais, etc. est Yanuvydvahâraheiu du processus de souillure (saṃkleśa).

La scolastique distingue neuf autres catégories de causes. On a donc, pour les trois types de processus a. samldcsa, h. vyavadàna, c. bâhya (type graine) :

1. anuvyavahàralietu : l’emploi de noms, notions, etc., tels que a. avidyH, saniskâras, etc., h. nirodlia", ryavadânapal^plo dliarma, toutes les données favorables ou relatives à la délivrance ; c. fruits de la terre, riz, blé ; actions qui y sont relatives : « ap})orte, prends, etc.)

2. apekṣāhetu : a. non considération du caractère nocif de Vavidyâ, etc. ; b. l’inverse ; c. désirer, rechercher, manger les fruits de la terre, c’est un vyavahâra qui dépend de faim, soif et dégustation antérieure des dits fruits.

3. àJiSepahetîi : a. semences actuelles d’avidyâ, etc., qui « projettent « la renaissance ; h. possession de la « qualification à entrer dans le chemin de la délivrance n (gotra), qui pi-ojette le nirvana dès cette vie ou plus tard ; c. la graine projette tous ses fruits jusqu’au dernier (pousse (anknra), tige, fleurs, etc.)

4. parigrahakahetu : a. la fréquentation des mauvais, la nonaudition de la Loi, le jugement erroné {ayoniéo wanasiJcàra), la propulsion de l’habitude (pûrvâhhyâsâvedha) « embrassent » les semences d’avidyâ pour les faire naître ; b. l’inverse (la maturité des sens, indriyaparipàJta, s’opposant à pTirvâhhyâsàvedhd) ; c. la terre, la pluie, etc., causes auxiliaires de la production de l’ankura.