Page:La Vallée-Poussin - Bodhicaryvatra.djvu/28

Cette page n’a pas encore été corrigée
10
[447]
CHAPITRE DEUXIÈME

piliers, brillants de gemmes, ravissent les yeux, aux baldaquins rayonnants et tissés de perles, pavées de cristal limpide et resplendissant, je prépare des milliers de cruches avec les nobles gemmes, pleines d’eau et de fleurs parfumées ; je fais le bain des Tathagatas au son des chants et des instruments.

12) Je frotte leur corps avec des étoffes parfumées, immaculées, incomparables. Et je leur donne des cîvaras^^1 de choix excellement teints et parfumés.

13) Voici des vêtements divins, doux au toucher, lisses, de diverses couleurs : voici des ornements pour parer Samantabhadra, Ajita, Manjughosa, Lokeçvara et les autres Bodhisattvas^^2.

14) Avec les meilleurs parfums, dont la suavité se répand dans les trois mille mondes, j’oins le corps des Rois-Bouddhas : ces corps brillent comme l’or passé à la flamme, frotté à la pierre, lavé à l’acide.

15) Toutes les fleurs, parfumées et charmantes, celles de l’érythrine, du lotus bleu, du jasmin ; pour honorer les Rois-Bouddhas très dignes d’honneur, pour tresser des guirlandes artistiques !

16) Je les encense avec des nuages d’un encens gras, pénétrant, plaisant ; je leur offre l’offrande d’aliments, mets des deux classes^^3 et boissons.

17) Je leur offre des lampes en gemmes qui forment des guirlandes dans des lotus d’or ; et sur les pavements enduits de parfums je répands à profusion de belles fleurs.

1. Cîvara, vêtement du moine bouddhique et des Bouddhas.

2. Les Bodhisattvas ou célestes futurs Bouddhas ne sont pas des moines ; ils portent des ornements, etc. (voir p. 448, n. 3). — Samantabhadra, l’universellement propice ; Ajita, l’invincible = Maitreya ; Mañjughosa, Voix plaisante = Mañjuçrî, dieu de la science ; Lokeçvara, souverain du monde = Avalokiteçvara, le Seigneur qui regarde, le grand dieu du Népal, du Tibet et de la Chine.

3. bhojya et khâdya, aliments mous et humides (riz bouilli, etc.), aliments secs (gâteaux, etc.).