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CONFESSION DES PÉCHÉS

de l’univers ; les montagnes de pierres précieuses, et aussi les retraites des forêts propices au recueillement, les lianes qui s’ornent et resplendissent de belles fleurs et les arbres que ploient leurs fruits excellents ; dans les mondes des dieux, les odeurs et les parfums, les arbres miraculeux, les arbres de pierres précieuses, les lacs ornés de lotus et enchantés par le chant très plaisant des cygnes ; les plantes sauvages, les plantes cultivées, tout ce qui est nécessaire au culte toutes les offrandes que contient l’immensité de l’espace et qui n’appartiennent à personne ; je les prends en esprit, je les offre aux Rois-Bouddhas ainsi qu’à leurs fils. Qu’ils acceptent mon offrande, eux qui sont dignes d’offrandes choisies, ayant compassion de moi dans leur extrême miséricorde.

7) [Car] je suis un grand pauvre, étant sans mérite : je n’ai rien d’autre pour ma pûjâ ! Qu’eux-mêmes, car c’est nécessaire, prennent toutes ces offrandes pour mon propre crédit : les Protecteurs ne pensent qu’au bien du prochain.

8) [Mais que dis-je ? J’ai quelque chose à offrir en effet : je renonce à moi-même et] je me donne aux Bouddhas ainsi qu’à leurs fils, tout entier, sans réserve. Prenez possession de moi, Êtres sublimes, je me fais par dévotion^^3 votre esclave.

9) Devenu votre chose, je n’ai plus rien à craindre ici-bas^^4 ; je m’applique au bien du prochain^^5, je dépouille mes anciens péchés, je ne pèche plus désormais.

10-11) Dans des maisons de bain parfumées dont les

1. pûjâ. Culte rendu aux idoles, bain, encens, etc. Le texte porte : « tout ce qui peut orner ceux qui ont droit à la pûjâ. »

2. Dans le texte, « les Jinas », « les vainqueurs » qui ont vaincu le démon Mâra, la passion et la mort.

3. Ou par amour, bhaktyâ ; et non pour avoir les droits de l’esclave à l’égard du maître (être nourri, etc.).

4. bhave = samsâre : « tant que je reste soumis à la transmigration. »

5. « Car je suis encore incapable de travailler à mon propre bien » [c’est-à-dire à devenir moi-même Bouddha].