3° Le départ de Taïti de M. de la Roncière pour aller visiter les îles Sous-le-Vent, à un moment où l’on craignait une révolte des travailleurs chinois de la plantation d’Atimaouo.
La cause cachée du rappel de M. de la Roncière ne peut s’expliquer autrement que par L’union des haines cléricales et administratives, auxquelles vinrent en dernier lieu se joindre quelques haines d’officiers de marine.
Laissons parler les événements :
Les trois premières années de l’administration de M. de la Roncière sont tranquilles ; chacun sait que M. de Chasseloup-Laubat le protège ou tout au moins ne le laissera pas succomber sans l’entendre : le moment n’est pas favorable, il vaut mieux se taire et attendre.
M. de Chasseloup-Laubat disparaît pour faire place à M. Rigault de Genouilly : immédiatement la lutte commence ; tout devient arme et prétexte… l’insubordination est à l’ordre du jour. Sachons être habiles, et on n’osera jamais soutenir le condamné de 1833 ; c’est la consigne : ils ont été habiles… ils ont su envoyer de petites dénonciations dans ce style administratif qui fait le triomphe de celui qui sait le manier… Et les insubordonnés ont eu gain de cause, sans qu’aucune enquête, ait été faite, sans qu’aucune preuve de leurs allégations ait été ordonnée, sans que le principe d’autorité représenté par M. le commissaire impérial ait été admis à se défendre.
Je ne saurais trop le répéter, si M. de la Roncière ne succombe point à cause de son administration franchement libérale et démocratique, administration qui avait fait bénir le nom de l’Empereur sur les rivages reculés de l’Océanie : il ne reste que deux motifs en présence :
1° Ou il succombe sous des haines administratives et cléricales qui sont parvenues à tromper le ministre ;