Page:La Tailhède - De la métamorphose des fontaines, 1895.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

A d’Achille et d’Hector la vaillance nommée,
Et du prince troyen le voyage est par nous
Mené contre les bords où s’allaitent les loups.


Les illustres vainqueurs des pindariques odes
Ou vantés de Ronsard dans ses lyriques modes,
Ceux qui seraient obscurs de leur seule valeur,
Ceux dont la lyre veut éterniser l’honneur,
Furent-ils pas servis d’un vin, comme aux plus dignes,
Qui n’a jamais gonflé sur le thyrse des vignes
Sa grappe d’ambroisie et de miel oréen ?


Il est doux de serrer d’un immortel lien
Les fronts, et d’un laurier prenant en nous sa gloire ;
Car nous avons transmis aux hommes la mémoire
Des hommes, au delà des rives du Léthé.