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Des Muses, car leur coupe est pleine du poison
Dont tu rajeunissais la vieillesse d’Éson.
Dès mon enfance aux flots désaltéré d’Ascrée,
Depuis lors j’ai pris part à l’onde Clitorée,
Au fleuve oblivieux j’ai rejeté le mal,
Mais recherchant surtout la fontaine au cheval.


Le vulgaire, orgueilleux d’ignorance et de vice,
S’il y puise, ressemble aux compagnons d’Ulysse,
Immondes prisonniers des charmes de Circé,
Tant un esprit stupide en leur forme est passé,
Tant le cœur d’un barbare est rempli de folie !


Il en est qui montrant une face embellie
Et de robes de pourpre ornant leur pauvreté,