Page:La Tailhède - De la métamorphose des fontaines, 1895.djvu/71

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Désarmez notre bras, car la victoire est sûre,
Et sur la lyre seule affermissez nos doigts.
Je pourrai maintenant de la plus haute voix
Suivre de l’harmonie une égale mesure.


Toi qui, mettant le char dans le cercle des signes
Et de la même ardeur que faisait Apollon,
N’as laissé ses chevaux battre aux traces indignes
D’un autre Phaéthon ;


Qui mené par l’Aurore et les Heures compagnes
Des barrières du jour aux portes de la nuit,
As tout l’éclat du ciel versé sur nos campagnes
En toi-même produit ;