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LE PROLOGUE

De l’Autheur.



MOy conſiderant les profits & dommage de ſe marier ou non, & par vne ſtudieuſe & ingenieuſe curioſité, longuement ambigueuz & douteux, lequel on deuoit faire ou laiſſer, ie ma’lay aduiſer d’vne aſpre & difficile demande, autresfois menée entre aucuns Gentilshommes eſtudiant trop douteux, & faiſans difficulté, ſi en ſe mariant ſeroit conuenable de prendre vne vefue, dont en ſourdit vne groſſe queſtion non accouſtumée. Et pour ſatis-faire à ceux qui eſtoient en cette Foreſt des Cons, eſtimant & penſant qu’en multitude de nopces, eſt requis grand nombre de Cons & d’autant que les mariages des vns, n’y les eſpoux, n’y les eſpouſes, ne reſſemblent iamais les vns aux autres, pour cette cauſe & raiſon, ie veux dire & conclure ſelon les differentes nopces & eſpouſes, les Cons ſont auſſi differens. Et pour auoir cognoiſſance de la diſtinction & difference d’iceux, de leurs facheries & delectations : & pour enſeigner à

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