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franc avec vous, pour cette affaire. Seulement, pour votre propre tranquillité, gardez-vous de lui ! »

« Eh bien, Dick, répliqua le tisserand d’un air bourru, je pense, moi, que ses romans sont bons. »

« C’est vrai, vous faites, dit Dick, « des oiseaux du même plumage » ; des mathématiques et des romans archéologiques, cela va bien ensemble. Mais le voilà qui revient. »

Et, en effet, le « Dustman » chargé d’or nous appelait sur le seuil du hall ; nous nous levâmes tous et allâmes vers le porche, devant lequel se trouvait une voiture avec un solide cheval gris dans les brancards.

Le véhicule était léger et d’accès facile, mais n’avait rien de cette écœurante vulgarité que j’avais connue comme inséparable des véhicules de notre temps, spécialement de ceux qui voulaient être « élégants », mais il était aussi gracieux et agréable dans les lignes qu’un wagon de Wessex. Nous montâmes, Dick et moi. Les filles, qui étaient sous le porche pour nous voir partir, nous saluèrent de la main ; le tisserand inclina la tête avec bonté, le « Dustman », lui, s’inclina aussi gracieusement qu’un troubadour. Dick secoua les rênes et nous partîmes.

(À suivre.)

Traduit de l’anglais de William Morris.