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coup jeté à terre ? Je t’aurais donné dix sicles d’argent avec une ceinture.

12. L’homme reprit : Pour moi, quand même j’aurais reçu mille sicles d’argent, je ne porterais pas la main sur le fils du roi, parce que nous avons ouï le roi donner ses ordres à toi, à Abessa et à Ethi, disant : Pour l’amour de moi, épargnez mon fils Absalon ;

13. Que l’on n’attente pas à sa vie. Toute l’affaire serait connue de David, et toi-même tu serais contre moi.

14. Alors, Joab s’écria : C’est donc moi qui le ferai ; je ne resterai pas ainsi devant toi. A ces mots, il prit en ses mains trois traits et il les lança dans le cœur d’Absalon, qui vivait encore, suspendu au milieu du chêne.

15. Puis, dix serviteurs, qui portaient les armes de Joab, entourèrent Absalon, et le frappant, ils l’achevèrent.

16. Et Joab fit sonner du cor ; et l’armée, revenant sur ses pas, cessa de poursuivre Israël, et Joab épargna le peuple.

17. Ensuite, il prit Absalon, le jeta au fond d’une crevasse ; sous la chênaie, dans une fosse profonde, et le recouvrit d’un grand monceau de pierres ; tout Israël s’enfuit chacun sous sa tente.

18. Absalon, de son vivant, avait dressé pour lui une colonne, près de laquelle il fut pris ; et il l’avait ainsi dressée afin d’avoir une colonne dans le val du Roi ; car, disait-il, je n’ai point de fils qui perpétuerait la mémoire de mon nom. Et de nos jours encore on nomme cette colonne, la Main d’Absalon.

19. Or, Achimaas, fils de Sadoc, dit : Je vais courir et