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CHAPITRE XXVII.

étaient velues comme les mains d’Esau, son frère ; et il le bénit.

24. Et il dit : Tu es mon fils Esau ? et Jacob dit : Je le suis.

25. Sers-moi, dit Isaac, et je mangerai de ton gibier, afin que mon âme te bénisse. Son fils le servit aussitôt, et il mangea ; il lui apporta du vin, et il but.

26. Et Isaac dit : Approche, enfant, et embrasse-moi.

27. Et s’étant approché, il l’embrassa ; son père sentit le parfum de ses vêtements, et il le bénit en disant : Voilà que le parfum de mon fils est comme le parfum d’un champ couvert de fleurs que le Seigneur a béni[1].

28. Que le Seigneur te fasse part de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, qu’il te donne abondance de pain et de vin.

29. Que les nations te soient soumises, et que les princes se prosternent devant toi ; sois le seigneur de ton frère, et que les fils de ton père se prosternent à tes pieds ; maudit soit celui qui te maudira, béni celui qui te bénira[2].

30. Or, ceci arriva : comme Isaac cessait de bénir Jacob son fils, au moment même où celui-ci s’éloignait de la face d’Isaac son père, Esau son frère revint de la chasse.

31. Il prépara pareillement le mets, le porta à son père, et lui dit Père, lève-toi, et mange du gibier de ton fils, afin que ton âme me bénisse.

32. Isaac lui dit alors : Qui es-tu ? Je suis, répondit-il, ton fils premier-né, Esau.

  1. Ces paroles font allusion à la fécondité de la race sainte qui devait par le Messie, représenté en Isaac, produire une immense moisson d’âmes toutes parfumées de grâces et de vertus.
  2. Tout cela s’est accompli en Jésus-Christ, que les rois ont adoré et adorent, et dont les ennemis sont et seront toujours vaincus et maudits.