nisse encore si je te quitte ; car la mort seule nous séparera.
18. Voyant donc sa ferme volonté de partir avec elle, Noémi cessa de lui parler.
19. Elles marchèrent toutes deux jusqu’à ce qu’elles arrivassent à Bethléem ; et, dès qu’elles furent entrées à Bethleem, toute la ville fut en rumeur à leur sujet, et les femmes dirent : N’est-ce point Noémi ?
20. Et elle leur dit : Ne m’appelez point Noémi (belle) ; appelez-moi Mara (amère), parce que le Tout-Puissant m’a remplie d’amertume.
21. Pleine je suis partie, et vide me renvoie le Seigneur. Pourquoi m’appelleriez-vous Noémi, puisque le Seigneur m’a humiliée et que le Tout-Puissant m’a accablée de maux ?
22. Noémi et sa bru Ruth la Moabite étaient donc revenues des champs de Moab, et elles étaient entrées à Bethleem comme on commençait à moissonner les orges.
CHAPITRE II
1. Il y avait un homme connu de Noémi et de son époux ; cet homme, parent d’Elimelech, était riche, et il se nommait Booz.
2. Et Ruth la Moabite dit à Noémi : Je m’en vais aux champs, et je ramasserai des épis à la suite des moissonneurs, chez celui aux yeux de qui je trouverai grâce ; et Noémi répondit : Va, ma fille.
3. Elle partit done, et, étant arrivée, elle glana dans un champ, derrière les moissonneurs ; elle était tombée par aventure sur un endroit du champ de Booz, le parent d’Elimélech.
4. Et voilà que Booz vint de Bethléem, et il dit aux