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néreusement, d’engager le combat comme des hommes de cœur, et de décider l’affaire, puisque Jérusalem, le temple et les choses saintes étaient en péril.

18. Car dans cette lutte ils ne songeaient qu’en second lieu à leurs femmes, à leurs enfants, à leurs frères ; leur plus grande crainte, et la première, était pour le temple saint.

19. Quant aux citoyens restés dans la ville, leur angoisse n’était pas moindre, et ils étaient pleins de trouble à cause du combat qui devait se livrer au dehors.

20. Déjà on était de toutes parts dans l’attente de l’événement ; les combattants déjà s’entre-choquaient ; les armées étaient rangées en bataille, les éléphants occupaient la position la plus favorable, et la cavalerie tenait les deux ailes,

21. Quand Judas, ayant considéré le déploiement de cette multitude, l’éclat et la variété des armes, l’aspect sauvage des éléphants, leva les mains au ciel et invoqua le Seigneur, qui fait des prodiges et qui voit tout ; car il savait que la victoire n’est pas réservée à la force des armes, mais que c’est lui qui en décide, et qui l’accorde aux plus dignes.

22. Et sa prière fut ainsi conçue : C’est vous, Maître, qui avez envoyé votre ange auprès d’Ézéchias, roi de Juda, et il a exterminé cent quatre-vingt-cinq mille hommes du camp de Sennachérib.

23. Maintenant encore, Maître des cieux, envoyez votre ange devant nous, qu’il répande partout le trouble et la terreur. Que, par la grandeur de votre bras,

24. Soient frappés ces hommes qui sont venus, le blasphème à la bouche, pour attaquer votre peuple saint. Telles furent ses paroles.

25. Cependant l’armée de Nicanor s’avançait au son des trompettes et des chants guerriers ;