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30. (32.)Sors[1], mon hôte, fais place à un autre plus honorable ; je dois recevoir mon frère, j’ai besoin de ma maison.

31. (33.)Telles sont les deux choses insupportables à un homme sensé : les reproches d’une maison hospitalière et les insultes d’un créancier.

CHAPITRE XXX

CONCERNANT LES ENFANTS

1. Qui aime son fils ne cessera de le châtier[2], afin qu’il se réjouisse en ses derniers jours.

2. Qui corrige son fils sera récompensé en lui, et au milieu de ses reproches il en tirera gloire.

3. Qui instruit son fils sera envié par ses ennemis, et devant ses amis il se réjouira.

4. Le père n’est plus, et c’est comme s’il n’était pas mort : car, après lui, il a laissé qui lui ressemble.

5. Quand il vivait encore, le père a vu son fils, et il s’est réjoui, et en mourant il ne s’est pas attristé.

6. Car contre ses ennemis il a laissé un vengeur, et à ses amis, un cœur reconnaissant.

7. Pour ranimer son fils le père bandera ses plaies[3], et à chaque cri ses entrailles seront troublées.

8. Un cheval que l’on ne dompte pas devient rétif ; un enfant laissé libre est indiscipliné.

9. Soigne ton fils à l’excès, et tu auras toujours peur pour lui ; joue avec lui, et il t’affligera.

10. Ne ris pas avec lui[4], pour ne pas pleurer avec lui, et de peur que tu ne grinces des dents à la fin.

  1. Excuse-toi de le recevoir, et dis-lui…
  2. Voy. ci-après, vers. 7.
  3. C’est une expression figurée pour montrer le soin du père à guérir, non le corps, mais l’âme de son fils.
  4. Ceci ne condamne ni la gaieté ni la douceur, mais la trop grande familiarité et le rire immodéré ou indécent.