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dieux, et ceux qui ont fait ces dieux, et ceux qui les aiment, et ceux qui les adorent.

7. Le potier, en pétrissant de la terre molle, à grand-peine façonne toute chose à notre usage ; il fait avec la même argile les vases qui servent aux œuvres pures et aux œuvres qui ne le sont pas, et il juge à quoi chacun d’eux sera employé.

8. Ensuite, par un vain labeur, avec la même argile, il fait un dieu, lui qui, tout à l’heure né de la terre, ne tardera pas à retourner d’où il est sorti, quand on lui réclamera la dette de son âme.

9. Mais ce qui le préoccupe, ce n’est pas la fatigue, ni la brièveté de sa vie, c’est de rivaliser avec le sculpteur en or ou en argent, et d’imiter le fondeur en cuivre ; et il estime comme une gloire d’avoir fait une œuvre trompeuse.

10. Son cœur est cendre ; son espérance est plus vile que la terre, et sa vie plus méprisable que la boue,

11. parce qu’il a méconnu Celui qui l’a créé, qui l’a doué d’une âme créatrice, qui l’a inspiré de l’esprit de vie.

12. Mais ils se sont imaginé que notre vie est un jeu d’enfants, et notre conduite un divertissement lucratif ; il faut, dit-on, acquérir n’importe comment, même par le mal.

13. Car ce potier sait mieux que personne qu’il pèche en fabriquant avec une matière terrestre des idoles et des vases fragiles.

14. Mais tous les ennemis de Ton peuple, ceux qui ont dominé sur lui, sont plus malheureux et plus insensés que l’enfant qui vient de naître.