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aimée de Toi, devînt un lieu de passage pour les enfants de Dieu.

8. Cependant Tu as eu pour eux des ménagements comme hommes : Tu leur as envoyé, comme les avant-coureurs d’une armée, des essaims de guêpes pour les détruire peu à peu.

9. Tu pouvais sans doute en une seule bataille soumettre les impies aux justes, ou les livrer à des bêtes terribles, ou les exterminer d’un seul mot ;

10. mais, en les jugeant peu à peu, Tu as donné place au repentir, quoique n’ignorant pas qu’ils avaient une origine mauvaise, que la malice était chez eux innée, et que leur pensée ne changerait pas dans la suite des siècles.

11. Leur race, en effet, dès le commencement était maudite, et nul égard ne Te portait à laisser leurs péchés impunis.

12. Car qui dira : Qu’as-Tu fait ? Et qui se lèvera contre Tes jugements ? Qui T’imputera ce que Tu as fait aux nations que Tu as détruites ? Et qui se posera devant Toi comme vengeur des méchants ?

13. Nul, hormis Toi, n’est Dieu ; Toi seul prends soin de toutes choses, pour montrer que Tu ne juges pas injustement.

14. Il n’est point de roi ou de tyran qui puisse Te reprocher en face ceux que Tu as perdus.

15. Mais Tu es juste, et Tu gouvernes avec justice ; et Tu estimes indigne de Ta vertu de punir celui qui ne doit pas âtre puni.

16. Car Ta force est le commencement de la justice, et le pouvoir que Tu as sur tout Te fait tout épargner.