Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1843

Cette page n’a pas encore été corrigée

2. Je l’ai aimée et je l’ai choisie dès ma jeunesse ; je l’ai cherchée afin de la prendre pour épouse, tant j’étais épris de sa beauté[1].

3. Elle honore sa noble origine en cohabitant avec Dieu ; le maître de toutes choses la chérit.

4. C’est l’interprète de la science de Dieu ; c’est la directrice de ses œuvres.

5. Et si, dans la vie, la richesse est une chose désirable, qu’y a-t-il de plus riche que la Sagesse, l’artisan universel ?

6. Or, si la Sagesse coopère à nos œuvres, qui plus qu’elle parmi les êtres est habile ouvrier ?

7. Et si quelqu’un aime la justice, ses vertus sont l’œuvre de la Sagesse ; car il apprend la modération, la prudence, l’équité, le courage, que rien dans la vie de l’homme ne surpasse en efficacité.

8. Et si quelqu’un désire une grande expérience, la Sagesse sait le passé, elle prévoit l’avenir, elle connaît les subtilités du langage, et les solutions des problèmes[2] ; d’avance elle connaît les signes et les prodiges, les vicissitudes des saisons et des temps.

9. J’ai donc résolu de la prendre pour épouse, sachant qu’elle ne me conseillerait que le bien, et me consolerait de mes peines et de mes inquiétudes.

10. Par elle j’aurai gloire parmi les peuples, et honneur parmi les vieillards, malgré ma jeunesse.

11. On me trouvera pénétrant quand je rendrai la justice[3] ; je ferai l’admiration des puissants en paraissant devant eux.

12. Quand je me tairai, ils seront dans l’attente ; quand

  1. N’est-ce point cette passion qui est dépeinte dans le Cantique des cantiques ?
  2. Elle inspira Joseph, David, Daniel et tous les prophètes.
  3. Comme dans son jugement célèbre sur les deux mères et les deux enfants.