Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1836

Cette page n’a pas encore été corrigée

de leur esprit : Voilà donc celui que nous tenions autrefois en dérision et en opprobre !

4. Insensés, nous imputions leur vie à la folie, leur mort à déshonneur.

5. Comment a-t-il compté parmi les fils de Dieu ? Comment son héritage est-il avec les saints ?

6. Nous nous sommes donc écartés des voies de la vérité ; la lumière de la justice ne nous a pas éclairés, et le soleil ne s’est pas levé sur nous.

7. Nous nous sommes lassés dans les sentiers de l’iniquité et de la perdition, et nous avons cheminé dans des déserts infréquentés, et nous n’avons point connu la voie du Seigneur.

8. De quoi nous a servi notre superbe ? Que nous a rapporté la richesse dont nous étions si fiers ?

9. Tout cela a passé comme l’ombre, comme un messager qui court en avant ;

10. comme un navire qui fend l’onde, vogue sans laisser de traces, et dont la carène ne creuse pas de sentier dans les flots ;

11. comme l’oiseau qui traverse les airs sans que l’on voie des marques de son vol ; mais se mouvant à grands coups d’ailes, fendant avec force et bruit l’espace silencieux, allant toujours en agitant ses ailes, et ne laissant après lui nulle trace de son passage ;

12. ou comme la flèche lancée au but, et dont on ne peut reconnaître le parcours, parce que l’air qu’elle a fendu s’est aussitôt refermé.

13. Ainsi nous naissons, nous mourons, et nous ne pouvons montrer signe de vertu ; mais nous nous sommes consumés en notre propre méchanceté.

14. L’espérance des impies est donc comme la poussière