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9. La vision des yeux est bonne ; mais cela aussi est vanité et présomption d’esprit[1].

10. Si quelque chose a été, aussitôt un nom lui a été donné ; on sait ce qu’est un homme, et qu’il ne pourra entrer en jugement avec un plus puissant que lui.

11. Car il est maintes choses qui multiplient la vanité.

CHAPITRE VII

1. Quel avantage a l’homme ? Qui sait ce qui est bon à l’homme en sa vie, durant le nombre des jours de sa vanité, qu’il a passés dans l’ombre ? Qui fera connaître à l’homme ce qui sera après lui sous le soleil[2] ?

2. Bon renom vaut mieux que bon parfum ; le jour de la mort vaut mieux que le jour de la naissance[3].

3. Il vaut mieux aller à la maison du deuil qu’à la maison du festin, puisque le deuil est la fin de tout homme, et que le vivant donnera ainsi de bons avertissements à son cœur.

4. La tristesse vaut mieux que le rire[4] ; parce que, par la tristesse du visage, le cœur deviendra bon.

5. Le cœur des sages est à la maison des pleurs ; le cœur des insensés est à la maison d’allégresse.

6. Mieux vaut écouter la réprimande d’un sage, que d’entendre le chant des insensés.

7. Le rire des insensés est comme le petillement des épines sous une chaudière ; et cela encore est vanité[5].

  1. Il est bon de voir au delà de la vie pour se corriger et s’améliorer, autrement c’est vanité.
  2. Le meilleur est de ne pas chercher à pénétrer l’avenir, mais de travailler à son bonheur par la vertu.
  3. La naissance nous assujettit au démon ; la mort nous en affranchit.
  4. La tristesse du sage vaut mieux que le rire de l’insensé ; car cette tristesse est un blâme salutaire pour le pécheur.
  5. C’est un bruit futile et passager.