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fait d’abondants magasins au temps de la moisson. Ou bien encore va voir l’abeille, et apprends comme elle est industrieuse, et comme son industrie est digne de nos respects ; car les rois et les infirmes usent, pour leur santé, des fruits de son labeur. Or elle est glorieuse et désirée de tous, et, si chétive qu’elle soit, on l’honore, parce qu’elle apprécie la sagesse.

9. Jusques à quand, ô paresseux, resteras-tu couché ? Quand sortiras-tu de ton sommeil ?

10. Tu dors un moment, un moment tu t’assieds, tu t’assoupis un peu, tu te tiens un moment les bras croisés,

11. Et cependant arrive sur toi la pauvreté comme un dangereux voyageur, et le besoin comme un agile courrier. Mais si tu es actif, ta moisson te viendra comme une fontaine, et l’indigence s’enfuira comme un courrier hors de service.

12. L’homme insensé et pervers chemine en une voie qui n’est point bonne[1].

13. Mais il approuve de l’œil, il fait signe du pied, il enseigne par le mouvement de ses doigts.

14. Son cœur pervers pense à mal ; en tout temps un tel homme porte le trouble dans la cité.

15. À cause de cela, soudain arrivera sa perte ; ce sera une chute, une ruine sans remède.

16. Il se réjouit de toutes les choses que hait le Seigneur ; aussi sera-t-il brisé à cause de l’impureté de son âme.

17. Son œil[2] est superbe, sa langue inique ; sa main verse le sang du juste ;

18. Et son cœur roule de mauvais desseins, et ses pieds courent vers le mal.

  1. Après la peinture du sage, ici commence celle de l’insensé.
  2. Ce verset et les deux suivants énumèrent ce que hait le Seigneur. (Voy. Vulg., Prov., vi, 16.)