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7. Je suis devenu comme le pélican du désert [1] ; je suis devenu comme un hibou dans une masure.

8. J’ai perdu le sommeil, et me voici comme le passereau solitaire sur un toit.

9. Tout le jour, mes ennemis m’ont outragé, et ceux qui me louaient ont juré contre moi :

10. Parce que je mangeais la cendre comme du pain, et qu’à mon breuvage je mêlais des larmes,

11. En face de votre colère et de votre fureur ; car vous m’avez élevé, puis brisé.

12. Mes jours ont décliné comme l’ombre, et moi je me suis flétri comme l’herbe fanée.

13. Mais vous, Seigneur, vous demeurez éternellement, et votre mémoire passe de génération en génération.

14. Levez-vous, et ayez pitié de Sion ; car le temps est venu d’avoir pitié d’elle ; le temps en est venu.

15. Car ses pierres mêmes ont plu à vos serviteurs, et ils pleurent sur sa poussière [2].

16. Et les gentils, Seigneur, craindront votre nom, et les rois votre gloire.

17. Car le Seigneur édifiera Sion, et y sera vu en sa gloire.

18. Il a eu égard à la prière des humbles, et il n’a point méprisé leur supplication.

19. Qu’on écrive ces choses pour la génération future [3], et le peuple d’alors louera le Seigneur.

20. Car le Seigneur s’est penché des hauteurs de son lieu saint, et du ciel il a regardé la terre,

  1. Ce pélican mystérieux est l’image de Jésus, qui nourrit les hommes de son sang.
  2. Dans le sens figuré, c’est Jésus-Christ, ce sont les apôtres qui ont fondé l’Église, sur les ruines de l’humanité.
  3. Pour les chrétiens qui seront rachetés par le sang du Fils de Dieu, et qui sont une créature nouvelle. (Voy. II Cor., v, 17 ; Gal., vi, 25.)