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épaules n’ont pas été réchauffées par la toison de mes agneaux ;

21. Si j’ai levé la main sur le pupille confiant en la supériorité de ma force,

22. Que mon épaule se déboîte ; que mon bras soit broyé au-dessous du coude.

23. En vérité, la crainte du Seigneur m’a paralysé ; je n’aurais pu supporter ses reproches,

24. Si j’avais mis ma confiance dans l’or, si j’avais mis mon espoir dans les pierres précieuses ;

25. Si je m’étais réjoui d’avoir possédé de grandes richesses, et pu poser ma main sur des trésors innombrables.

26. Ne voyons-nous point le soleil dans son éclat s’éclipser, et la lune décroître ? car ils n’ont rien d’euxmêmes[1].

27. Si donc mon cœur en secret s’est laissé séduire, et si j’ai baisé ma main en la portant à ma bouche[2],

28. Que cette iniquité me soit gravement imputée ; car alors j’ai menti au Seigneur Très-Haut.

29. Et si je me suis réjoui de la chute de mes ennemis ; et si j’ai dit en mon cœur : Bien !

30. Puisse mon oreille entendre que l’on me maudit, et dans mon affliction que le peuple murmure contre moi.

31. Si mes servantes ont dit souvent[3] : Qui nous accordera de nous rassasier de sa chair ? tandis que j’usais d’une grande bonté ;

32. Car je n’ai jamais laissé l’étranger passer la nuit en plein air, et ma porte était ouverte à tout venant ;

  1. Si j’ai porté mes titres de créance comme en triomphe pour les lire avec orgueil devant le peuple.
  2. C’était un signe d’adoration usité chez les Orientaux. (V. II Rois, XIX, 18.)
  3. Détestant ma dureté.