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3. Lorsque sa lampe brillait sur ma tête ; quand, à sa lumière, je marchais dans les ténèbres[1],

4. Lorsque j’étais chargé de biens, et affermi dans mes voies et que Dieu veillait sur ma maison.

5. Alors j’étais comblé de richesses, entouré de mes enfants.

6. Alors mes sentiers ruisselaient de beurre, et mes collines de lait.

7. Alors j’entrais dès l’aurore en la ville ; un siége m’était porté dans la rue.

8. Les jeunes gens qui m’apercevaient se cachaient[2] ; et tous les anciens restaient debout.

9. Et les riches cessaient de parler, et ils se mettaient un doigt sur la bouche.

10. Attentifs à mes paroles, ils me félicitaient ; puis leur langue était comme collée à leur gosier[3].

11. L’oreille qui avait ouï me béatifiait ; l’œil qui m’avait vu se baissait devant moi.

12. Car j’avais délivré le pauvre des mains du puissant ; j’avais protégé l’orphelin sans appui[4].

13. Les bénédictions des abandonnés venaient sur moi, et la bouche de la veuve me bénissait.

14. Je m’étais revêtu de justice ; je m’étais enveloppé d’équité, comme d’un manteau double.

15. J’étais l’œil de l’aveugle, le pied du boiteux.

16. J’étais le père des faibles ; j’examinais des causes que je ne connaissais pas[5].

  1. Lorsque la lumière de sa grâce brillait en moi et me dirigeait au milieu des périls de la vie.
  2. Par respect.
  3. Par l’admiration et la déférence qu’ils avaient pour moi.
  4. C’est parce qu’il a besoin de se défendre (voir ch. XXII et suiv.), et nullement par ostentation, que Job parle ici de ses bonnes œuvres. (S. Grég.)
  5. Pour pouvoir les juger en toute équité.