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qu’un souffle et que mon œil ne verra plus rien d’heureux.

8. Et œil qui me voit ne me verra plus ; tu jettes un regard sur moi et je ne suis plus,

9. Semblable à un nuage suspendu dans les cieux. Car une fois descendu aux enfers l’homme n’en remontera jamais.

10. Il ne reviendra point en la maison qui était la sienne, et sa contrée natale ne le reconnaîtrait pas.

11. Non, je n’épargnerai pas les discours ; je parlerai dans l’angoisse où je suis ; j’ai hâte d’épancher l’amertume de mon âme.

12. Suis-je la mer, suis-je un serpent pour que tu te gardes de moi ?

13. J’avais dit : Mon lit me consolera, et je renfermerai en moi-même les pensées qui me viendront sur ma couche.

14. Et vous, ô mon Dieu, vous m’effrayez par des songes, vous m’épouvantez par des visions.

15. Retirez de ma vie le souffle ; que la mort désunisse mes os.

16. Je ne puis toujours vivre afin que ma patience soit toujours exercée ; détournez-vous de moi, Seigneur, car mon existence n’est d’aucun prix.

17. Qu’est-ce donc que l’homme pour que vous l’honoriez, pour que vous attachiez sur lui votre pensée ?