Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1418

Cette page n’a pas encore été corrigée

3. Celles-ci pèseraient plus que le sable du rivage de la mer ; mais, à ce qu’il me semble, mes paroles sont en efficacité.

4. Car j’ai dans le corps les traits du Seigneur ; leur courroux boit mon sang, et dès que je commence à discourir, ils me percent.

5. Mais quoi ! Est-ce sans motif que l’âne sauvage se met à braire, ou parce qu’il demande à manger ? Et le bœuf mugit-il devant une crèche pleine de fourrage ?

6. Mange-t-on le pain sans sel ? Et trouve-t-on du goût aux paroles vaines ?

7. Pour moi, les aliments que l’on me sert, maintenant que je suis en proie à une colère qui ne me laisse point de repos, ont une odeur comme celle du lion.

8. Puisse ma prière être exaucée, puisse le Seigneur m’accorder ce que j’espère.

9. Le Seigneur a commencé, qu’il m’achève ; qu’il mette fin à mes maux par une prompte mort.

10. Puisse ma ville être un sépulcre dont je franchisse le mur d’un saut ; je n’hésiterais pas ; car je n’ai jamais éludé les saintes volontés de mon Dieu.

11. Quelle est donc ma force pour subsister ? Combien de temps encore ma vie me soutiendra-t-elle ?

12. Ai-je la fermeté de la pierre ? Mes chairs sont-elles d’airain ?

13. Est-ce que je n’avais pas mis ma confiance en Dieu ? Mais tout secours s’est éloigné de moi.