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l’argent, des serviteurs, des servantes, du bétail et des champs ; et elle demeurait sur son bien.

8. Et il n’était personne qui dît contre elle une mauvaise parole, car elle avait grande crainte de Dieu.

9. Et elle avait ouï les mauvaises paroles du peuple contre le chef de la ville, parce qu’ils étaient défaillants faute d’eau. Et Judith avait ouï pareillement la réponse d’Ozias, et son serment de rendre dans cinq jours la ville aux Assyriens.

10. Et ayant envoyé sa servante, celle qui était à la tête de tous ses biens, elle appela Ozias, Habris et Charmis, les anciens de sa ville.

11. Et ils vinrent chez elle, et elle leur dit : Écoutez-moi, chefs de ceux qui habitent Béthulie ; ce n’est pas une parole juste que vous avez dite aujourd’hui devant le peuple, quand vous avez mis entre Dieu et vous, le serment que vous avez prêté de rendre la ville à nos ennemis, si, dans cinq jours, le Seigneur ne vient pas à notre aide.

12. Et qui donc êtes-vous pour tenter aujourd’hui le Seigneur, et pour décider à la place de Dieu, parmi les fils des hommes ?

13. Et maintenant, vous êtes à examiner le Seigneur tout-puissant, mais vous n’apprendrez jamais à le connaître.

14. Vous ne trouvez pas le fond du cœur de l’homme ; vous ne saisissez point ce qu’il roule en sa pensée. Comment donc scruterez-vous la pensée de Dieu qui a fait toutes ces choses ? comment saurez-vous ce qu’il médite ? comment pénètrerez-vous ses desseins ? Vous ne le pouvez, mes frères ; craignez donc d’irriter le Seigneur notre Dieu.