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qui se tenait autour de la tente, se mit à murmurer. Et les chefs d’Holopherne, et ceux des villes maritimes, et ceux de Moab, s’écrièrent : Il faut le mettre en pièces ;

23. Car nous ne craignons pas les fils d’Israël : c’est un peuple qui n’a ni troupes ni force pour nous livrer sérieusement bataille.

24. Marchons donc, Holopherne, notre maître ; ta grande armée n’en fera qu’une bouchée.

CHAPITRE 6.


1. Dès que le tumulte des hommes, qui entourait le conseil, fut apaisé, Holopherne, général en chef de l’armée d’Assur, dit à Achior, devant tout le peuple des Philistins, et devant tous les fils de Moab :

2. Qui donc es-tu, Achior ? que sont les mercenaires d’Ephraïm, pour que, parmi nous, tu aies prophétisé comme aujourd’hui, et que tu m’aies dit de ne point combattre la race d’Israël, parce que son Dieu la protège ? Et qui donc est Dieu, si ce n’est Nabuchodonosor ? C’est lui qui déploiera sa puissance, et il les fera disparaître de la face de la terre, et leur Dieu ne les sauvera pas.

3. Et nous, ses serviteurs, nous les abattrons comme un seul homme ; ils ne soutiendront pas le choc de nos chevaux.

4. Nous les brûlerons chez eux ; leurs montagnes s’enivreront de leur sang, leurs plaines seront couvertes de leurs cadavres, et la trace de leurs pas ne subsistera même point devant nous ; ils auront radicalement péri. Voilà ce que dit le roi Nabuchodonosor, le maître de toute la terre ; il a parlé, et ses paroles ne seront point choses vaines.