Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1294

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5. Après cela, je me lavai, et je pris mon repas dans la tristesse.

6. Et je me souvins de la prophétie d’Amos, lorsqu’il a dit : Vos fêtes se changeront en deuil, et toutes vos joies en lamentations.

7. Et je pleurai, et, lorsque le soleil fut couché, je m’en allai creuser une fosse, et j’inhumai mon frère.

8. Et mes voisins me raillèrent, disant : Il ne craint donc plus d’être mis à mort pour ce sujet ? il s’est déjà enfui, et le voilà qui se remet à ensevelir les morts.

9. Et cette nuit même, quand j’eus achevé la sépulture, comme j’étais souillé, je me couchai contre le mur de ma cour ; or, j’avais le visage découvert ;

10. Et je ne savais pas qu’il y eût des passereaux dans le mur ; et, comme mes yeux étaient ouverts, les passereaux firent tomber sur mes yeux leur fiente chaude, et il me vint des taies aux yeux ; et j’allai aux médecins, et ils ne me servirent de rien, et Achiachare me nourrit jusqu’à ce que je partisse pour l’Elymaïs.

11. Cependant, ma femme Anne alla travailler la laine dans les gynécées.

12. Et elle envoya son travail aux maîtres qui, en retour, lui donnèrent un salaire, auquel ils ajoutèrent un chevreau.

13. Or, lorsqu’elle revint vers moi, il se mit à crier, et je lui dis : D’où vient ce chevreau ? N’est-il pas volé ? Rends-le à ses maîtres, car il n’est pas juste de manger ce que l’on dérobe.

14. Et elle répondit : On me l’a donné outre mon salaire. Et je ne la crus pas, et je lui dis de le reporter aux