Car je suis un étranger chez toi,
un voyageur, comme tous mes pères.
14Détourne de moi le regard[1] et laisse-moi respirer,
avant que je m’en aille et que je ne sois plus !
1Du maître de chant. De David. Psaume.
2J’ai mis en Yahweh toute mon espérance :
il s’est incliné vers moi, il a écouté mes cris.
3Il m’a retiré de la fosse de perdition,
de la fange du bourbier ;
il a dressé mes pieds sur le rocher,
il a affermi mes pas.
4Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau,
une louange à notre Dieu ;
beaucoup le voient, et ils révèrent Yahweh,
ils se confient en lui.
5Heureux l’homme qui a mis en Yahweh sa confiance,
et qui ne se tourne pas vers les orgueilleux,
et vers ceux que le mensonge égare !
6Tu as multiplié, Yahweh, mon Dieu,
tes merveilles et tes desseins en notre faveur :
nul n’est comparable à toi.
Je voudrais les publier et les proclamer ;
ils surpassent tout récit.[2]
7Tu ne désires ni sacrifice ni oblation,
tu m’as percé les oreilles[3] ;
tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire.
8Alors j’ai dit : « Voici que je viens,[4]
avec le rouleau du livre écrit pour moi.
9Je veux faire ta volonté, ô mon Dieu,
et ta loi est au fond de mon cœur. »
10J’annoncerai la justice dans une grande assemblée ;
je ne fermerai pas mes lèvres,
Yahweh, tu le sais.
11Je ne tiendrai pas ta justice cachée dans mon cœur ;
je publierai ta fidélité et ton salut,
je ne tairai pas ta bonté et ta vérité à la grande assemblée.
12Toi, Yahweh, ne me ferme pas tes miséricordes ;
que ta bonté et ta vérité me gardent toujours !
13Car des maux sans nombre m’environnent ;
mes iniquités m’ont saisi, et je ne puis voir ;
elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête,
et mon cœur m’abandonne.
- ↑ 14. Détourne le regard. LXX et Vulg. Accorde-moi quelque répis.
- ↑ XL, 6. LXX et Vulg., Tu as multiplié, ô Seigneur, mon Dieu, tes merveilles ; et quant à tes pensées, il n’est personne qui te soit comparable ; j’ai publié et j’ai parlé ; leur multitude est sans nombre.
- ↑ 7. Tu m’as percé. LXX, tu m’as façonné un corps (Vulg. une oreille). La leçon hébraïque renferme une allusion à Ex. xxi, 6 : on perçait l’oreille de l’esclave qui, à l’année sabbatique, se constituait volontairement esclave perpétuel. Le psalmiste se regarde comme l’esclave de Yahweh pour toujours.
- ↑ 8. D’autres : voici que je viens (c’est ce qui m’est prescrit dans le livre de la loi), pour faire ta volonté. Ou bien : voici que je viens, — c’est de moi qu’il est écrit dans le livre de la loi, — pour faire etc.