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dieux ? 24Vous avez affermi votre peuple d’Israël pour qu’il soit votre peuple à jamais, et vous, Yahweh, vous êtes devenu son Dieu. 25Maintenant donc, Yahweh Dieu, la parole que vous avez dite au sujet de votre serviteur et au sujet de sa maison, maintenez-la à jamais et agissez selon votre parole ; 26et que votre nom soit glorifié à jamais, et que l’on dise : Yahweh des armées est Dieu sur Israël ! Et que la maison de votre serviteur David soit affermie devant vous. 27Car vous-même Yahweh des armées, Dieu d’Israël, vous vous êtes révélé à votre serviteur, en disant : Je te bâtirai une maison ; c’est pourquoi votre serviteur s’est enhardi à vous adresser cette prière[1]. 28Maintenant, Seigneur Yahweh, c’est vous qui êtes Dieu, et vos paroles sont vraies. Or vous avez dit à votre serviteur cette parole agréable ; 29maintenant, qu’il vous plaise de bénir la maison de votre serviteur, afin qu’elle subsiste à jamais devant vous. Car c’est vous, Seigneur Yahweh, qui avez parlé, et par votre bénédiction la maison de votre serviteur sera bénie éternellement.”


6. Chap. viii, 1-18 : Guerres et victoires de David ; ses principaux officiers.Défaites des Philistins (viii, 1), des Moabites (viii, 2), d’Hadadézer, roi de Soba et des Syriens de Damas (viii, 3-8). Message et présents de Thoùt roi de Hamath (viii, 9-10). David consacre présents et dépouilles à Yahweh (viii, 11, 12). Victoire sur les Edomites (viii, 13, 14). Officiers de David (viii, 15-18).

Après cela[2], David battit les Philistins et les abaissa, et David ôta de la main des Philistins les rênes de leur capitale[3]. 2Il battit les Moabites et, les ayant fait coucher par terre, il les mesura au cordeau ; il en mesura deux cordeaux pour les faire mourir, et un plein cordeau pour leur laisser la vie. Et les Moabites furent pour David des esclaves lui apportant le tribut.

3David battit Hadadézer, fils de Rohob, roi de Soba, lorsqu’il était en chemin pour établir sa domination sur le fleuve de l’Euphrate[4]. 4Et David lui prit mille sept cents cavaliers et vingt mille hommes de pied[5] ; et David coupa les jarrets à tous les chevaux d’attelage et n’en laissa que cent attelages. 5Les Syriens de Damas étant venus au secours d’Hadadézer, roi de Soba, David battit aux Syriens vingt-deux mille hommes. 6David mit des garnisons dans la Syrie de Damas, et les Syriens furent pour David des esclaves apportant le tribut. Yahweh donnait la victoire à David partout où il allait.

7David prit les boucliers d’or qui étaient sur les serviteurs d’Hadadézer, et les apporta à Jérusalem. 8Le roi David prit encore une grande quantité d’airain à Bété et à Béroth, villes d’Hadadézer. 9Lorsque Thoü, roi de Hamath, apprit que David avait battu toutes les forces d’Hadadézer, 10Thoü envoya Joram, son fils, vers le roi David, pour le saluer et le féliciter d’avoir attaqué Hadadézer et de l’avoir battu, car Thoü était constamment en guerre avec Hadadézer. Joram avait dans la main des vases d’or, des vases d’argent et des vases d’airain[6]. 11Le roi David les consacra aussi à Yahweh, avec l’argent et l’or qu’il consacra après les avoir enlevés à toutes les nations qu’il avait foulées aux pieds, 12à la Syrie, à Moab, aux fils d’Ammon, aux Philistins, à Amalec, et au butin d’Hadadézer, fils de Rohob, roi de Soba[7].

13David se fit un nom, lorsqu’il revint de battre les Syriens, dans la vallée du Sel, au nombre de dix-huit mille[8]. 14Il mit des garnisons dans Edom ; en tout Edom il mit des garnisons, et tout Edom fut assujetti à David. Et Yahweh donnait la victoire à David partout où il allait. 15David régna sur tout Israël, et David faisait droit et justice à tout son peuple. 16Joab, fils de Sarvia, commandait l’armée ; Josaphat, fils d’Ahilud, était archiviste ; 17Sadoc, fils d’Achitob, et Achimélec, fils d’Abiathar[9], étaient prêtres ; Saraias

  1. S’est enhardi, m. à m. a trouvé son cœur.
  2. 1-18. Comp. I Par. xviii, 1-17.
  3. Les rênes de leur capitale (hébr. Métheg-Ammah en prenant le mot ammah comme un dérivé de êm, mère, dans le sens de métropole), de Geth). Le vrai sens de cette locution nous semble indiqué par l’endroit parallèle I Par. xviii, 1 : David prit Geth et ses filles (les villes de sa dépendance) de la main des Philistins.
  4. Hadadézer (c’est la forme originale de ce mot écrit quelquefois, — toujours par la Vulg., — Adarézer), c.-à-d. celui dont Hadad, dieu solaire et principale divinité des Syriens, est le secours.
  5. Mille sept cents cavaliers. La plupart des interprètes modernes préfèrent la leçon de I Par. xviii, 4 : mille chars et sept mille cavaliers.
  6. Joram : la vraie leçon paraît être Adoram (I Par. xviii, 10).
  7. À la Syrie, hébr. Aram, ou mieux, d’après I Par. xviii, 11, à Edom. Les deux lettres resch et daleth s’échangent facilement.
  8. Les Syriens, hébr. Aram. La mention de la Vallée du Sel et tout le contexte montrent qu’il faut lire les Edomites (ou Edom).
  9. Achimélech, fils d’Abiathar. D’après d’autres textes, il faudrait lire : Abiathar, fils d’Achimélech (I Sam. xxii, 20 : comp. II Sam. xv, 24, 35 ; xvii, 15. al.).