Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/239

Cette page n’a pas encore été corrigée

Josué, à Galgala, et Caleb, fils de Jéphoné, le Cénézéen, lui dit : « Tu sais ce que Yahweh a dit à Moïse, homme de Dieu, à mon sujet et à ton sujet, à Cadès-Barné. 7J’étais âgé de quarante ans lorsque Moïse, serviteur de Yahweh, m’envoya de Cadès-Barné pour explorer le pays, et je lui fis un rapport dans la sincérité de mon cœur. 8Tandis que mes frères, qui étaient montés avec moi, découragèrent le peuple, moi, je suivis entièrement Yahweh, mon Dieu[1]. 9Et ce jour-là Moïse fit ce serment : Le pays que ton pied a foulé sera ton héritage et celui de tes enfants à perpétuité, parce que tu as entièrement suivi Yahweh, mon Dieu. 10Et maintenant, voici que Yahweh m’a conservé en vie, comme il l’a dit, pendant les quarante-cinq ans écoulés depuis que Yahweh adressa cette parole à Moïse, tandis qu’Israël marchait dans le désert ; et maintenant, voici que je suis âgé aujourd’hui de quatre-vingt-cinq ans. 11Je suis encore aujourd’hui aussi robuste qu’au jour où Moïse m’envoya ; ma force de maintenant est la même que celle d’alors, soit pour combattre, soit pour sortir et pour entrer[2]. 12Donne-moi donc cette montagne, dont Yahweh a parlé en ce jour-là ; car tu as toi-même entendu ce jour-là que là se trouvent des Enacim et des villes grandes et fortifiées ; peut-être Yahweh sera-t-il avec moi, et réussirai-je à les chasser, selon qu’a parlé Yahweh. »

13Josué bénit Caleb, fils de Jéphoné, et il lui donna Hébron en héritage. 14C’est pourquoi Hébron appartient en héritage à Caleb, fils de Jéphoné, le Cénézéen, jusqu’à ce jour, parce qu’il avait entièrement suivi Yahweh, le Dieu d’Israël. 15Hébron s’appelait autrefois Cariath-Arbé ; Arbé était l’homme le plus grand parmi les Enacim.

Et le pays se reposa de la guerre.

Territoire de Juda (Chap. xv, 1-63). — Frontières méridionale (xv, 1-4), orientale (xv, 5a), septentrionale (xv, 5b-ll), occidentale (xv, 12). Part des Calebites ; son extension (xv, 13-20). Villes de Juda dans le Négèb (xv, 21-32), la Séphéla (xv, 33-47), la montagne (xv, 48-60), le désert (xv, 61, 62). Les Jebuséens demeurent à Jérusalem (xv, 63).

La part échue par le sort à la tribu des enfants de Juda, selon leurs familles, s’étendait vers la frontière d’Edom, jusqu’au désert de Sin vers le midi, à l’extrémité méridionale de Chanaan.

2Leur frontière du midi partait de l’extrémité de la mer Salée, de la langue tournée vers le sud ; 3elle se prolongeait au midi de la montée d’Akrabbim, passait à Sin et montait au midi de Cadès-Barné ; de là, elle passait à Esron, montait vers Addar et tournait à Carcaa[3] ; 4elle passait ensuite à Asmon et continuait jusqu’au torrent d’Égypte ; et la frontière aboutissait à la mer. « Ce sera votre frontière au midi. »

5La frontière orientale fut la mer Salée jusqu’à l’embouchure du Jourdain.

La frontière septentrionale partait de la langue de la mer Salée qui est à l’embouchure du Jourdain. 6La frontière montait vers Beth-Agla, passait au nord de Beth-Araba, et la frontière montait jusqu’à la pierre de Boën, fils de Ruben ; 7et la frontière montait à Débéra à partir de la vallée d’Achor, et tournait vers le nord du côté de Galgala, qui est vis-à-vis de la montagne d’Adommim, au sud du torrent. Et la frontière passait près des eaux d’En-Sémès et aboutissait à En-Rogel. 8Et la frontière montait par la vallée de Ben-Ennom, jusqu’au versant méridional de la montagne des Jébuséens, qui est Jérusalem ; et la frontière s’élevait ensuite jusqu’au sommet de la montagne qui est vis-à-vis de la vallée d’Ennom à l’occident, et à l’extrémité de la plaine des Rephaïm au nord. 9Du sommet de la montagne, la frontière s’étendait jusqu’à la source des eaux de Nephtoa, aboutissait vers les villes de la montagne d’Ephron ; et la frontière s’étendait vers Baala, qui est Cariath-Jéarim. 10De Baala, la frontière tournait à l’occident vers le mont Séïr, passait par le versant septentrional du mont Jarim, qui est Cheslon, descendait à Bethsamès et passait par Thamma. 11La frontière aboutissait au versant septentrional d’Accaron ; et la frontière s’étendait vers Sécrona, passait par le mont Baala, et aboutissait à Jebnéel ; et la frontière aboutissait à la mer.

12La limite occidentale était la Grande mer et son territoire.

Telles furent de tous côtés les frontières des fils de Juda, selon leurs familles.


13On avait donné à Caleb, fils de Jéphoné, une part au milieu des fils de Juda, comme Yahweh l’avait ordonné à Josué, savoir la ville d’Arbé, père d’Enac :

  1. Découragèrent le peuple, m. à m. firent fondre le cœur du peuple.
  2. Sortir, entrer, remplir toutes sortes de fonctions (Nombr. xxvii, 17).
  3. 3 sv. Montée d’Akrabbim, ou des Scorpions (Vulg.), chaîne de rochers blancs qui coupent l’Arabab à 3 ou 4 lieues au S. de la mer Salée (Morte).