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49comment donc ne comprend-on pas que ceux-là ne sont pas des dieux, qui ne peuvent se sauver de la guerre ou d’une autre calamité ?

50Ces idoles de bois, recouvertes d’or et d’argent, seront reconnues plus tard comme n’étant que mensonge ; pour toutes les nations et pour tous les rois il sera évident qu’elles ne sont pas des dieux, mais des ouvrages de mains d’hommes, et qu’il n’y a en elles aucune œuvre divine. 51Pour qui donc ne serait-il pas évident que ce ne sont pas des dieux ?

52Ils n’établiront jamais un roi sur un pays, et ne donneront pas la pluie aux hommes. 53Ils ne sauront pas juger leurs propres affaires, et ils ne protégeront pas contre l’injustice, puisqu’ils ne peuvent rien, semblables à des corneilles qui se tiennent entre le ciel et ta terre. 54Et lorsque le feu tombera sur la maison de ces dieux de bois, recouverts d’or et d’argent, leurs prêtres prendront la fuite et seront sauvés ; mais eux seront consumés comme des poutres au milieu des flammes. 55Ils ne résisteront ni à un roi, ni à une armée ennemie. Comment admettre ou penser que ce sont des dieux ?

56Ils n’échapperont pas aux voleurs et aux brigands, ces dieux de bois, recouverts d’argent et d’or. 57Des hommes plus puissants qu’eux enlèveront l’argent et l’or, et s’en iront avec les riches vêtements dont on les a couverts, et ces dieux ne pourront se secourir eux-mêmes. 58Aussi vaut-il mieux être un roi déployant sa force, ou un vase utile dans la maison, dont le maître se sert, que d’être ces faux dieux ; ou bien une porte à une maison, qui garde ce qui s’y trouve, que d’être ces faux dieux ; ou encore une colonne de bois dans la maison d’un roi, que d’être ces faux dieux. 59Le soleil, la lumière et les astres, qui sont brillants et envoyés pour l’utilité des hommes, obéissent à Dieu. 60De même encore l’éclair, lorsqu’il paraît, est beau à voir ; le vent aussi souffle sur tous le pays ; 61et les nuées, lorsque Dieu leur commande de parcourir toute la terre, exécutent ce qui leur est ordonné. 62Le feu également, lorsqu’il est envoyé d’en haut pour consumer les montagnes et les forêts, fait ce qui lui a été commandé. Mais les idoles ne sont pas comparables, ni en beauté ni en puissance, à toutes ces choses. 63Il ne faut donc ni penser ni dire que ce sont des dieux, puisqu’elles ne peuvent ni discerner ce qui est juste, ni faire du bien aux hommes. 64Sachant donc que ce ne sont pas des dieux, ne les craignez point.

65Ils sont incapables de maudire ou de bénir les rois. 66Ils ne font pas voir aux nations des signes dans le ciel ; ils ne brillent pas comme le soleil, ils n’éclairent pas comme la lune. 67Les bêtes valent mieux qu’eux, puisqu’elles peuvent en fuyant trouver un abri et être utiles à elles-mêmes. 68Ainsi d’aucune manière il n’est évident pour nous que ce sont des dieux ; ne les craignez donc pas.

69De même qu’un épouvantail dans un champ de concombres ne préserve de rien, ainsi en est-il de leurs dieux de bois, recouverts d’or et d’argent. 70Tout semblables à un buisson d’épines dans un jardin, sur lequel tous les oiseaux se posent, ou à un mort jeté dans un lieu obscur, tels sont leurs dieux de bois, recouverts d’or et d’argent. 71La pourpre[1] elle-même et l’écarlate qui se gâtent sur eux font voir que ce ne sont pas des dieux. Eux-mêmes finiront par être dévorés et deviendront une honte dans le pays. 72Mieux vaut l’homme juste qui n’a pas d’idoles ; il n’aura pas à craindre la confusion.

  1. 71. L’écarlate, d’après la Vulgate. Grec : le marbre.