9Vous tous, animaux des champs, venez dévorer, et vous toutes aussi, bêtes de la forêt ! 10Les gardiens d’Israël sont tous aveugles, ils ne savent rien ; ce sont tous des chiens muets, qui ne peuvent pas aboyer ; ils rêvent, ils se couchent, ils aiment a dormir.
11Ce sont des chiens voraces, ils ne savent pas se rassasier. Et ce sont des bergers, ils ne savent rien comprendre ! Tous suivent leur propre chemin, chacun selon son profit, du premier jusqu’au dernier.[1]
12« Venez, je vais chercher du vin, et nous nous remplirons de liqueurs fortes et demain sera comme aujourd’hui, grand, très grand jour de joie ! »
1Cependant, le juste disparaît, et personne ne le prend à cœur ; les hommes pieux sont enlevés, et nul ne prend garde que le juste a été retiré du malheur, 2et qu’il entre dans la paix ! Ils reposent sur leurs couches, ceux qui ont suivi le droit chemin !
3Mais vous, approchez ici, fils de la magicienne, race de l’adultère et de la prostituée ![2] 4De qui[3] vous moquez-vous ? Contre qui ouvrez-vous la bouche, et tirez-vous la langue ? N’êtes-vous pas des enfants de prévarication, une race de mensonge ?
5Vous vous échauffez près des térébinthes, sous tout arbre vert ! vous égorgez les enfants dans les vallées, sous les grottes des rochers ?[4]
6Ta part est dans les pierres polies[5] du torrent ; voilà, voilà ton lot ! Tu as été jusqu’à leur verser des libations, à leur présenter des offrandes ! Puis-je être satisfait de cela ?
- ↑ 11. Jusqu’au dernier manque dans les LXX.
- ↑ LVII, 3. Race de l’homme adultère : l’adultère et la prostitution désignent par figure l’idolâtrie : comp. i, 21 ; Osée, ii, 4-7.
- ↑ 4. De qui : il s’agit des justes en général, peut-être du prophète lui-même.
- ↑ 5 sv. Chacune des petites strophes qui suivent pouvait viser un désordre particulier, une forme spéciale d idolâtrie ; mais les allusions ne sont pas toujours faciles à déterminer.
- ↑ 6. Pierres polies : allusion au culte des pierres, en usage chez plusieurs anciens peuples de l’Orient. On les oignait d’huile et on déposait près d’elles des offrandes d’aliments. — Tu as été jusqu’à leur verser des libations. M. à m., même, à elles tu as versé etc.