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Chap. I, 18.
Chap. II, 10.
Genese

18pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière et les ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon.

19Et il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.

20Dieu dit : « Que les eaux foisonnent d’une multitude d’êtres vivants, et que les oiseaux volent sur la terre, sur la face du firmament du ciel. » 21Et Dieu créa les grands animaux aquatiques, et tout être vivant qui se meut, foisonnant dans les eaux, selon leur espèce, et tout volatile ailé selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. 22Et Dieu les bénit, en disant : « Soyez féconds et multipliez, et remplissez les eaux de la mer, et que les oiseaux multiplient sur la terre. »

23Et il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.

24Dieu dit : « Que la terre fasse sortir des êtres animés selon leur espèce, des animaux domestiques, des reptiles et des bêtes de la terre selon leur espèce. » Et cela fut ainsi. 25Dieu fit les bêtes de la terre selon leur espèce, les animaux domestiques selon leur espèce, et tout ce qui rampe sur la terre selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon.

26Puis Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les animaux domestiques et sur toute la terre, et sur les reptiles qui rampent sur la terre. » 27Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu : il les créa mâle et femelle. 28Et Dieu les bénit, et il leur dit : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et soumettez-la, et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la terre. » 29Et Dieu dit : « Voici que je vous donne toute herbe portant semence à la surface de toute la terre, et tout arbre qui porte un fruit d’arbre ayant semence ; ce sera pour votre nourriture. 30Et à tout animal de la terre, et à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. » Et cela fut ainsi. 31Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici cela était très bon.

Et il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.



Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et toute leur armée. 2Et Dieu eut achevé le septième jour son œuvre qu’il avait faite, et il se reposa le septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite[1].

3Et Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là il s’était reposé de toute l’œuvre qu’il avait créée en la faisant.


II. LE PARADIS TERRESTRE.
[II, 4 — III, 24.]

I. Chap. ii, 4-25 : Au Paradis terrestre. — Prologue (ii, 4). Création de l’homme (ii, 5-7). L’Éden (ii, 8-14). Le précepte divin (ii, 15-17). Les noms des animaux (ii, 18-20). Création de la femme ; origine du mariage (ii, 21-25).

4Voici l’histoire du ciel et de la terre quand ils furent créés, lorsque Yahweh Dieu eut fait une terre et un ciel[2].

5Il n’y avait encore sur la terre aucun arbrisseau des champs, et aucune herbe des champs n’avait encore germé ; car Yahweh Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour cultiver le sol. 6Mais une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol[3]. 7Yahweh Dieu forma l’homme de la poussière du sol, et il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant.

8Puis Yahweh Dieu planta un jardin en Éden du côté de l’Orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé[4]. 9Et Yahweh Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. 10Un fleuve

  1. Au lieu de eut achevé, le 7e jour, les LXX ont : acheva le 6e jour.
  2. L’histoire (hébr. tholedoth, propr. ce qui est engendré), l’évolution, le développement historique, ce qui arriva du ciel et de la terre. — Yahveh Dieu, hébr. Yahweh Elohim. Au nom commun Elohim, la section du Paradis terrestre unit le nom Yahweh ; c’est le nom propre de Dieu tel qu’il s’est fait connaître à Israël (cf. Ex., III, 14, 15). Ce nom est absolument incommunicable, et jamais, par exemple, on ne l’emploie à propos des faux dieux. Après la captivité, les Juifs cessèrent, par respect, de prononcer ce nom ; ils osaient à peine l’écrire. Les Septante le traduisent toujours par Kúrios, Seigneur (Vulg. Dominus). La forme Jéhovah tire son nom des Massorètes, qui attribuèrent aux quatre consonnes du nom Yahweh les voyelles d’Adonai, épithète divine, qui signifie Seigneur, Maître ; cette lecture remonte au moins au xiie siècle.
  3. Une vapeur (LXX et Vulg., une source) montait.
  4. En Éden, nom de la contrée où se trouvait le jardin. Le mot hébreu veut dire aussi délices ; d’où Vulg., un paradis de délices.
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