Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/919

Cette page n’a pas encore été corrigée

On se frappe le sein, au souvenir de la beauté des champs et de la fécondité des vignes. Sur la terre de mon peuple croissent les épines et les ronces, même dans toutes les maisons de plaisance de la cité joyeuse. Le palais est abandonné, la ville bruyante est délaissée ; la colline et la tour serviront à jamais de cavernes ; les ânes sauvages y joueront, les troupeaux y paîtront, jusqu’à ce que l’esprit soit répandu d’en haut sur nous, et que le désert se change en verger, et que le verger soit considéré comme une forêt. Alors la droiture habitera dans le désert, et la justice aura sa demeure dans le verger. L’œuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours. Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des habitations sûres, dans des asiles tranquilles. Mais la forêt sera précipitée sous la grêle, et la ville profondément abaissée. Heureux vous qui partout semez le long des eaux, et qui laissez sans entraves le pied du bœuf et de l’âne ! == Ésaïe 33 == Malheur à toi qui ravages, et qui n’as pas été ravagé ! Qui pilles, et qu’on n’a pas encore pillé ! Quand tu auras fini de ravager, tu seras ravagé ; quand tu auras achevé de piller, on te pillera. Éternel, aie pitié de nous ! Nous espérons en toi. Sois notre aide chaque matin, et notre délivrance au temps de la détresse ! Quand ta voix retentit, les peuples fuient ; quand tu te lèves, les nations se dispersent. On moissonne votre butin, comme moissonne la sauterelle ; on se précipite dessus, comme se précipitent les sauterelles. L’Éternel est élevé, car il habite en haut ; il remplit Sion de