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un homme, en disant : Garde cet homme ; s’il vient à manquer, ta vie répondra de sa vie, ou tu paieras un talent d’argent ! Et pendant que ton serviteur agissait çà et là, l’homme a disparu. Le roi d’Israël lui dit : C’est là ton jugement ; tu l’as prononcé toi-même. Aussitôt le prophète ôta le bandeau de dessus ses yeux, et le roi d’Israël le reconnut pour l’un des prophètes. Il dit alors au roi : Ainsi parle l’Éternel : Parce que tu as laissé échapper de tes mains l’homme que j’avais dévoué par interdit, ta vie répondra de sa vie, et ton peuple de son peuple. Le roi d’Israël s’en alla chez lui, triste et irrité, et il arriva à Samarie. ==

Premier livre des Rois 21 ==
Après ces choses, voici ce qui arriva. Naboth, de Jizreel, avait une vigne à Jizreel, à côté du palais d’Achab, roi de Samarie. Et Achab parla ainsi à Naboth : Cède-moi ta vigne, pour que j’en fasse un jardin potager, car elle est tout près de ma maison. Je te donnerai à la place une vigne meilleure ; ou, si cela te convient, je te paierai la valeur en argent. Mais Naboth répondit à Achab : Que l’Éternel me garde de te donner l’héritage de mes pères ! Achab rentra dans sa maison, triste et irrité, à cause de cette parole que lui avait dite Naboth de Jizreel : Je ne te donnerai pas l’héritage de mes pères ! Et il se coucha sur son lit, détourna le visage, et ne mangea rien. Jézabel, sa femme, vint auprès de lui, et lui dit : Pourquoi as-tu l’esprit triste et ne manges-tu point ? Il lui répondit : J’ai parlé à Naboth de Jizreel, et je lui ai dit : Cède-moi ta vigne pour de l’argent ; ou, si tu veux, je te donnerai une autre vigne à la place. Mais il a dit : Je ne te donnerai pas ma vigne ! Alors Jézabel, sa femme, lui dit : Est-ce bien toi maintenant qui exerces la souveraineté sur Israël ? Lève-toi, prends de la nourriture, et que ton cœur se réjouisse ; moi, je te donnerai la vigne de Naboth de Jizreel. Et elle écrivit au nom d’Achab des lettres qu’elle scella du sceau d’Achab, et qu’elle envoya aux anciens et aux magistrats qui habitaient avec Naboth dans sa ville. Voici ce qu’elle écrivit dans ces lettres : Publiez un jeûne ; placez Naboth à la tête du peuple, et mettez en face de lui deux méchants hommes qui déposeront ainsi contre lui : Tu as maudit Dieu et le roi ! Puis menez-le dehors, lapidez-le, et qu’il meure. Les gens de la ville de Naboth, les anciens et les magistrats qui habitaient dans la ville, agirent comme Jézabel le leur avait fait dire, d’après ce qui était écrit dans les lettres qu’elle leur avait envoyées. Ils publièrent un jeûne, et ils placèrent Naboth à la tête du peuple ; les deux méchants hommes vinrent se mettre en face de lui, et ces méchants hommes déposèrent ainsi devant le peuple contre Naboth : Naboth a maudit Dieu et le roi ! Puis ils le menèrent hors de la ville, ils le lapidèrent, et il mourut. Et ils envoyèrent dire à Jézabel : Naboth a été lapidé, et il est mort. Lorsque Jézabel apprit que Naboth avait été lapidé et qu’il était mort, elle dit à Achab : Lève-toi, prends possession de la vigne de Naboth de Jizreel, qui a refusé de te la céder pour de l’argent ; car Naboth n’est plus en vie, il est mort. Achab, entendant que Naboth était mort, se leva pour descendre à la vigne de Naboth de Jizreel, afin d’en prendre possession. Alors la parole de l’Éternel fut adressée à Élie, le Thischbite, en ces mots : Lève-toi, descends au-devant d’Achab, roi d’Israël à Samarie ; le voilà dans la vigne de Naboth, où il