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contre moi des malédictions violentes le jour où j’allais à Mahanaïm. Mais il descendit à ma rencontre vers le Jourdain, et je lui jurai par l’Éternel, en disant : Je ne te ferai point mourir par l’épée. Maintenant, tu ne le laisseras pas impuni ; car tu es un homme sage, et tu sais comment tu dois le traiter. Tu feras descendre ensanglantés ses cheveux blancs dans le séjour des morts. David se coucha avec ses pères, et il fut enterré dans la ville de David. Le temps que David régna sur Israël fut de quarante ans : à Hébron il régna sept ans, et à Jérusalem il régna trente-trois ans. Salomon s’assit sur le trône de David, son père, et son règne fut très affermi. Adonija, fils de Haggith, alla vers Bath-Schéba, mère de Salomon. Elle lui dit : Viens-tu dans des intentions paisibles ? Il répondit : Oui. Et il ajouta : J’ai un mot à te dire. Elle dit : Parle ! Et il dit : Tu sais que la royauté m’appartenait, et que tout Israël portait ses regards sur moi pour me faire régner. Mais la royauté a tourné, et elle est échue à mon frère, parce que l’Éternel la lui a donnée. Maintenant, je te demande une chose : ne me la refuse pas ! Elle lui répondit : Parle ! Et il dit : Dis, je te prie, au roi Salomon-car il ne te le refusera pas-qu’il me donne pour femme Abischag, la Sunamite. Bath-Schéba dit : Bien ! je parlerai pour toi au roi. Bath-Schéba se rendit auprès du roi Salomon, pour lui parler en faveur d’Adonija. Le roi se leva pour aller à sa rencontre, il se prosterna devant elle, et il s’assit sur son trône. On plaça un siège pour la mère du roi, et elle s’assit à sa droite. Puis elle dit : J’ai une petite demande à te faire : ne me la refuse pas ! Et le roi lui dit : Demande, ma mère, car je ne te refuserai pas. Elle dit : Qu’Abischag, la Sunamite, soit donnée pour femme à Adonija, ton frère. Le roi Salomon répondit à sa mère : Pourquoi demandes-tu Abischag, la Sunamite, pour Adonija ? Demande donc la royauté pour lui, car il est mon frère aîné, pour lui, pour le sacrificateur Abiathar, et pour Joab, fils de Tseruja ! Alors le roi Salomon jura par l’Éternel, en disant : Que Dieu me traite dans toute sa rigueur, si ce n’est pas au prix de sa vie qu’Adonija a prononcé cette parole ! Maintenant, l’Éternel est vivant, lui qui m’a affermi et m’a fait asseoir sur le trône de David, mon père, et qui m’a fait une maison selon sa promesse ! aujourd’hui Adonija mourra. Et le roi Salomon envoya Benaja, fils de Jehojada, qui le frappa ; et Adonija mourut. Le roi dit ensuite au sacrificateur Abiathar : Va-t’en à Anathoth dans tes terres, car tu mérites la mort ; mais je ne te ferai pas mourir aujourd’hui, parce que tu as porté l’arche du Seigneur l’Éternel devant David, mon père, et parce que tu as eu part à toutes les souffrances de mon père. Ainsi Salomon dépouilla Abiathar de ses fonctions de sacrificateur de l’Éternel, afin d’accomplir la parole que l’Éternel avait prononcée sur la maison d’Éli à Silo. Le bruit en parvint à Joab, qui avait suivi le parti d’Adonija, quoiqu’il n’eût pas suivi le parti d’Absalom. Et Joab se réfugia vers la tente de l’Éternel, et saisit les cornes de l’autel. On annonça au roi Salomon que Joab s’était réfugié vers la tente de l’Éternel, et qu’il était auprès de l’autel. Et Salomon envoya Benaja, fils de Jehojada, en lui disant : Va, frappe-le. Benaja arriva à la tente de l’Éternel, et dit à Joab : Sors ! c’est le roi qui l’ordonne. Mais il répondit : Non ! je veux mourir ici. Benaja rapporta la chose au roi, en disant : C’est ainsi qu’a parlé Joab, et c’est ainsi qu’il m’a répondu. Le roi dit à Benaja : Fais comme il a dit, frappe-le, et enterre-le ; tu ôteras ainsi de dessus moi et de dessus la maison de