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pas mon fils ! Et il dit : L’Éternel est vivant ! il ne tombera pas à terre un cheveu de ton fils. La femme dit : Permets que ta servante dise un mot à mon seigneur le roi. Et il dit : Parle ! La femme dit : Pourquoi penses-tu de la sorte à l’égard du peuple de Dieu, puisqu’il résulte des paroles mêmes du roi que le roi est comme coupable en ne rappelant pas celui qu’il a proscrit ? Il nous faut certainement mourir, et nous serons comme des eaux répandues à terre et qui ne se rassemblent plus ; Dieu n’ôte pas la vie, mais il désire que le fugitif ne reste pas banni de sa présence. Maintenant, si je suis venue dire ces choses au roi mon seigneur, c’est que le peuple m’a effrayée. Et ta servante a dit : Je veux parler au roi ; peut-être le roi fera-t-il ce que dira sa servante. Oui, le roi écoutera sa servante, pour la délivrer de la main de ceux qui cherchent à nous exterminer, moi et mon fils, de l’héritage de Dieu. Ta servante a dit : Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos. Car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu, prêt à entendre le bien et le mal. Et que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi ! Le roi répondit, et dit à la femme : Ne me cache pas ce que je vais te demander. Et la femme dit : Que mon seigneur le roi parle ! Le roi dit alors : La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci ? Et la femme répondit : Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi mon seigneur, il n’y a rien à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est, en effet, ton serviteur Joab qui m’a donné des ordres, et qui a mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles. C’est pour donner à la chose une autre tournure que ton serviteur Joab a fait cela. Mais mon seigneur est aussi sage qu’un ange de Dieu, pour connaître tout ce qui se passe sur la terre. Le roi dit à Joab : Voici, je veux bien faire cela ; va donc, ramène le jeune homme Absalom. Joab tomba la face contre terre et se prosterna, et il bénit le roi. Puis il dit : Ton serviteur connaît aujourd’hui que j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi mon seigneur, puisque le roi agit selon la parole de son serviteur. Et Joab se leva et partit pour Gueschur, et il ramena Absalom à Jérusalem. Mais le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face. Et Absalom se retira dans sa maison, et il ne vit point la face du roi. Il n’y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté ; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il n’y avait point en lui de défaut. Lorsqu’il se rasait la tête, c’était chaque année qu’il se la rasait, parce que sa chevelure lui pesait, le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi. Il naquit à Absalom trois fils, et une fille nommée Tamar, qui était une femme belle de figure. Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans voir la face du roi. Il fit demander Joab, pour l’envoyer vers le roi ; mais Joab ne voulut point venir auprès de lui. Il le fit demander une seconde fois ; et Joab ne voulut point venir. Absalom dit alors à ses serviteurs : Voyez, le champ de Joab est à côté du mien ; il y a de l’orge ; allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. Joab se leva et se rendit auprès d’Absalom, dans sa maison. Il lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m’appartient ? Absalom répondit à Joab : Voici, je t’ai fait dire : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, afin que tu lui dises : Pourquoi