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du combat, peut-être se mettra-t-il en fureur et te dira-t-il : Pourquoi vous êtes vous approchés de la ville pour combattre ? Ne savez-vous pas qu’on lance des traits du haut de la muraille ? Qui a tué Abimélec, fils de Jerubbéscheth ? n’est-ce pas une femme qui lança sur lui du haut de la muraille un morceau de meule de moulin, et n’en est-il pas mort à Thébets ? Pourquoi vous êtes-vous approchés de la muraille ? Alors tu diras : Ton serviteur Urie, le Héthien, est mort aussi. Le messager partit : et, à son arrivée, il fit rapport à David de tout ce que Joab lui avait ordonné. Le messager dit à David : Ces gens ont eu sur nous l’avantage ; ils avaient fait une sortie contre nous dans les champs, et nous les avons repoussés jusqu’à l’entrée de la porte ; les archers ont tiré du haut de la muraille sur tes serviteurs, et plusieurs des serviteurs du roi ont été tués, et ton serviteur Urie, le Héthien, est mort aussi. David dit au messager : Voici ce que tu diras à Joab : Ne sois point peiné de cette affaire, car l’épée dévore tantôt l’un, tantôt l’autre ; attaque vigoureusement la ville, et renverse-la. Et toi, encourage-le ! La femme d’Urie apprit que son mari était mort, et elle pleura son mari. Quand le deuil fut passé, David l’envoya chercher et la recueillit dans sa maison. Elle devint sa femme, et lui enfanta un fils. Ce que David avait fait déplut à l’Éternel. ==

Deuxième livre de Samuel 12 ==
L’Éternel envoya Nathan vers David. Et Nathan vint à lui, et lui dit : Il y avait dans une ville deux hommes, l’un riche et l’autre pauvre. Le riche avait des brebis et des bœufs en très grand nombre. Le pauvre n’avait rien du tout qu’une petite brebis, qu’il avait achetée ; il la nourrissait, et elle grandissait chez lui avec ses enfants ; elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille. Un voyageur arriva chez l’homme riche. Et le riche n’a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses bœufs, pour préparer un repas au voyageur qui était venu chez lui ; il a pris la brebis du pauvre, et l’a apprêtée pour l’homme qui était venu chez lui. La colère de David s’enflamma violemment contre cet homme, et il dit à Nathan : L’Éternel est vivant ! L’homme qui a fait cela mérite la mort. Et il rendra quatre brebis, pour avoir commis cette action et pour avoir été sans pitié. Et Nathan dit à David : Tu es cet homme-là ! Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je t’ai oint pour roi sur Israël, et je t’ai délivré de la main de Saül ; je t’ai mis en possession de la maison de ton maître, j’ai placé dans ton sein les femmes de ton maître, et je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda. Et si cela eût été peu, j’y aurais encore ajouté. Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l’Éternel, en faisant ce qui est mal à ses yeux ? Tu as frappé de l’épée Urie, le Héthien ; tu as pris sa femme pour en faire ta femme, et lui, tu l’as tué par l’épée des fils d’Ammon. Maintenant, l’épée ne s’éloignera jamais de ta maison, parce que tu m’as méprisé, et parce que tu as pris la femme d’Urie, le Héthien, pour en faire ta femme. Ainsi parle l’Éternel : Voici, je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi, et je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui couchera avec elles à la vue de ce soleil. Car tu as agi en secret ; et moi, je ferai cela en présence de tout Israël et à la face du soleil. David dit à Nathan : J’ai péché