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trouvé la moindre chose à lui reprocher depuis son arrivée jusqu’à ce jour. Mais les princes des Philistins s’irritèrent contre Akisch, et lui dirent : Renvoie cet homme, et qu’il retourne dans le lieu où tu l’as établi ; qu’il ne descende pas avec nous sur le champ de bataille, afin qu’il ne soit pas pour nous un ennemi pendant le combat. Et comment cet homme rentrerait-il en grâce auprès de son maître, si ce n’est au moyen des têtes de nos gens ? N’est-ce pas ce David pour qui l’on chantait en dansant : Saül a frappé ses mille, Et David ses dix mille ? Akisch appela David, et lui dit : L’Éternel est vivant ! tu es un homme droit, et j’aime à te voir aller et venir avec moi dans le camp, car je n’ai rien trouvé de mauvais en toi depuis ton arrivée auprès de moi jusqu’à ce jour ; mais tu ne plais pas aux princes. Retourne donc et va-t’en en paix, pour ne rien faire de désagréable aux yeux des princes des Philistins. David dit à Akisch : Mais qu’ai-je fait, et qu’as-tu trouvé en ton serviteur depuis que je suis auprès de toi jusqu’à ce jour, pour que je n’aille pas combattre les ennemis de mon seigneur le roi ? Akisch répondit à David : Je le sais, car tu es agréable à mes yeux comme un ange de Dieu ; mais les princes des Philistins disent : Il ne montera point avec nous pour combattre. Ainsi lève-toi de bon matin, toi et les serviteurs de ton maître qui sont venus avec toi ; levez-vous de bon matin, et partez dès que vous verrez la lumière. David et ses gens se levèrent de bonne heure, pour partir dès le matin, et retourner dans le pays des Philistins. Et les Philistins montèrent à Jizreel. ==

Premier livre de Samuel 30 ==
Lorsque David arriva le troisième jour à Tsiklag avec ses gens, les Amalécites avaient fait une invasion dans le midi et à Tsiklag. Ils avaient détruit et brûlé Tsiklag, après avoir fait prisonniers les femmes et tous ceux qui s’y trouvaient, petits et grands. Ils n’avaient tué personne, mais ils avaient tout emmené et s’étaient remis en route. David et ses gens arrivèrent à la ville, et voici, elle était brûlée ; et leurs femmes, leurs fils et leurs filles, étaient emmenés captifs. Alors David et le peuple qui était avec lui élevèrent la voix et pleurèrent jusqu’à ce qu’ils n’eussent plus la force de pleurer. Les deux femmes de David avaient été emmenées, Achinoam de Jizreel, et Abigaïl de Carmel, femme de Nabal. David fut dans une grande angoisse, car le peuple parlait de le lapider, parce que tous avaient de l’amertume dans l’âme, chacun à cause de ses fils et de ses filles. Mais David reprit courage en s’appuyant sur l’Éternel, son Dieu. Il dit au sacrificateur Abiathar, fils d’Achimélec : Apporte-moi donc l’éphod ! Abiathar apporta l’éphod à David. Et David consulta l’Éternel, en disant : Poursuivrai-je cette troupe ? l’atteindrai-je ? L’Éternel lui répondit : Poursuis, car tu atteindras, et tu délivreras. Et David se mit en marche, lui et les six cents hommes qui étaient avec lui. Ils arrivèrent au torrent de Besor, où s’arrêtèrent ceux qui restaient en arrière. David continua la poursuite avec quatre cents hommes ; deux cents hommes s’arrêtèrent, trop fatigués pour passer le torrent de Besor. Ils trouvèrent dans les champs un homme égyptien, qu’ils conduisirent auprès de David. Ils lui firent manger du pain et boire de l’eau, et ils lui donnèrent un morceau d’une masse de figues sèches et deux masses de raisins secs. Après qu’il eut mangé, les forces lui revinrent, car il n’avait point