REMARQUES
Le texte massorétique, transmis à nous par les Juifs, a servi de
base à cette traduction. On s’en est écarté seulement dans des
cas exceptionnels et indispensables, et d’après les autorités les
plus accréditées ; mais on a rejeté toute variante ne reposant
que sur une opinion particulière.
La ponctuation, si importante pour la détermination du sens, a été l’objet d’un soin tout spécial. L’instrument le plus utile à cet effet, bien qu’il ne soit pas infaillible, ce sont les accents hébreux, dont l’une des fonctions consiste à marquer les rapports de chaque mot avec la phrase entière sous le point de vue des liens et des pauses.
La division du texte en versets, telle que nous l’avons aujourd’hui, n’est pas antérieure au septième siècle ; mais diverses séparations ont une origine plus antique. La division en chapitres, comme elle existe dans nos Bibles, date du milieu du treizième siècle : elle est loin d’être irréprochable et à tous égards rationnelle. Tout en conservant à la marge cette double indication des versets et des chapitres, le traducteur a divisé le texte en fragments plus conformes au contenu, et les a fait précéder de sommaires courts et précis.
Les noms propres ont été rectifiés dans leur orthographe, reproduite exactement la même dans tous les passages où ils se rencontrent. Mais les plus connus, comme Moïse, Salomon, Ésaïe, Jérusalem, etc., ont été maintenus tels que l’usage les a consacrés, quoiqu’ils soient écrits d’une tout autre manière en hébreu.
Les notes, au nombre d’environ six cents, qui figurent au bas des pages, ne doivent nullement être considérées comme donnant à notre œuvre le caractère d’une version avec des notes. Elles constituent un timide essai, qui témoigne de nos vœux en faveur d’éditions de l’Ancien Testament, présentant des notes en quantité suffisante et composées avec assez de discernement pour faciliter l’intelligence du texte, sans entrer dans la voie des commentaires ni donner lieu à des discussions théologiques.
Enfin, pour ce qui concerne le mode de transcription des fragments poétiques, nous renvoyons à l’Avertissement qui va suivre.