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Viens, maudis-moi Jacob ! Viens, sois irrité contre Israël !

Comment maudirais-je celui que Dieu n’a point maudit ? Comment serais-je irrité quand l’Éternel n’est point irrité ?

Je le vois du sommet des rochers, je le contemple du haut des collines : C’est un peuple qui a sa demeure à part, et qui ne fait point partie des nations.

Qui peut compter la poussière de Jacob, et dire le nombre du quart d’Israël ? Que je meure de la mort des justes, et que ma fin soit semblable à la leur !

Balak dit à Balaam : Que m’as-tu fait ? Je t’ai pris pour maudire mon ennemi, et voici, tu le bénis ! Il répondit, et dit : N’aurai-je pas soin de dire ce que l’Éternel met dans ma bouche ? Balak lui dit : Viens donc avec moi dans un autre lieu, d’où tu le verras ; tu n’en verras qu’une partie, tu n’en verras pas la totalité. Et de là maudis-le-moi. Il le mena au champ de Tsophim, sur le sommet du Pisga ; il bâtit sept autels, et offrit un taureau et un bélier sur chaque autel. Balaam dit à Balak : Tiens-toi ici, près de ton holocauste, et j’irai à la rencontre de Dieu. L’Éternel vint au-devant de Balaam ; il mit des paroles dans sa bouche, et dit : Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi. Il retourna vers lui ; et voici, Balak se tenait près de son holocauste, avec les chefs de Moab. Balak lui dit : Qu’est-ce que l’Éternel a dit ?

Balaam prononça son oracle, et dit : Lève-toi, Balak, écoute ! Prête-moi l’oreille, fils de Tsippor !

Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t il pas ?

Voici, j’ai reçu l’ordre de bénir : Il a béni, je ne le révoquerai point.

Il n’aperçoit point d’iniquité en Jacob, il ne voit point d’injustice en Israël ; L’Éternel, son Dieu, est avec lui, il est son roi, l’objet de son allégresse.

Dieu les a fait sortir d’Égypte, il est pour eux comme la vigueur du buffle.

L’enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël ; au temps marqué, il sera dit à Jacob et à Israël : Quelle est l’œuvre de Dieu.

C’est un peuple qui se lève comme une lionne, et qui se dresse comme un lion ; il ne se couche point jusqu’à ce qu’il ait dévoré la proie, et qu’il ait bu le sang des blessés.