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l’homme ; 38le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du malin ; 39l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. 40Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. 41Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité ; 42et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 43Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

44 Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ.

45 Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. 46Il a trouvé une perle de grand prix ; et il est allé vendre tout ce qu’il avait, et l’a achetée.

47 Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce. 48Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent ; et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. 49Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d’avec les justes, 50et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

51 Avez-vous compris toutes ces choses ? — Oui, répondirent-ils.

52 Et il leur dit : C’est pourquoi, tout scribe instruit de ce qui regarde le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes.

Jésus à Nazareth. — Incrédulité des habitants.

53 Lorsque Jésus eut achevé ces paraboles, il partit de là. 54S’étant rendu dans sa patrie[1], il enseignait dans la synagogue, de sorte que ceux qui l’entendirent étaient étonnés et disaient : D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? 55N’est-ce pas le fils du charpentier ? n’est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? 56et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D’où lui viennent donc toutes ces choses ? 57Et il était pour eux une occasion de chute.

Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison. 58Et il ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, à cause de leur incrédulité.

Mort de Jean-Baptiste. — Multiplication des pains. — Jésus marchant sur les eaux.
— Guérisons à Génésareth.

14 En ce temps-là, Hérode le tétrarque[2], ayant entendu parler de Jésus, dit à ses serviteurs : 2C’est Jean-Baptiste ! Il est ressuscité des morts, et c’est pour cela qu’il se fait par lui des miracles.

3Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l’avait lié et mis en prison[3], à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce que Jean lui disait : 4Il ne t’est pas permis de l’avoir

  1. Dans sa patrie, à Nazareth.
  2. Hérode le tétrarque, Hérode Antipas, l’un des fils d’Hérode le Grand, voy. ii, 22.
  3. Voy. iv, 12.